Prologue

A Oasis Spring, c’est l’automne. La chaleur de l’été est encore bien tenace, et les feuilles ne rougeoient toujours pas.

Le paysage me paraît paradisiaque. Je m’émerveille de tout. Lorsque j’ai appris que le laboratoire qui avait accepté de m’embaucher se trouvait ici, j’ai d’abord été perplexe. J’imaginais un désert aride, sans vie ou presque. Je suis bien contente de voir que je me trompais.

Il est encore tôt, le soleil se lève à peine, mais il fait déjà une chaleur étouffante. C’est un des points négatifs, je dirais, de cette région. Mais je pense m’y faire. Regardez comme c’est beau… Ça donne envie d’aller se promener, non ? Tartiné de crème solaire, bien sûr, pour ne pas cramer. Quoiqu’on dirait que le temps se couvre, aujourd’hui.

J’ai la chance d’être née dans une famille aisée qui m’a aidée à acquérir tout le confort que je voulais pour me lancer dans la vie. J’ai donc pu faire construire une maison à mon image, que j’aime particulièrement. Regardez la couleur des murs !

Je reconnais qu’elle fait un peu tâche dans le paysage, mais je m’en fiche. Je l’aime trop pour regretter quoi que ce soit ! Je me sens chez moi ! J’ai déjà emménagé, donc tout est à sa place.

Je m’installe devant mon ordinateur pour consulter mes mails, et j’en remarque un de mon employeur, qui me demande si je peux commencer dès demain. Je lui réponds qu’il n’y a aucun souci. J’étais censée ne commencer qu’en milieu de semaine, mais il doit avoir besoin de bras…

Je sais qu’au début, je ferai du travail sans intérêt, je ne me fais aucune illusion… Cependant, j’ai confiance en mes capacités d’analyste et de chercheuse, et ils ne tarderont pas à découvrir mes talents, cela ne fait aucun doute. Je n’ai pas fais de longues études pour me retrouver en bas de l’échelle toute ma vie, quand même…

Ma blouse de travail repose sur mon lit en attendant. Elle m’a été envoyée par la poste, comme je ne pouvais, à ce moment-là, pas me rendre sur place pour faire des essayages. Mais je peux vous dire que j’en ai fais, après ça ! Je me suis regardée dedans sous toutes les coutures, et honnêtement, j’adore le rendu. Je me sens en confiance !

Mais assez parlé. Il faut que je fasse chauffer mes méninges, parce que ce n’est pas en se reposant sur ses lauriers qu’on a une promotion, ça, c’est sûr… !