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Chapitre 94

Photo du rédacteur: ongatheringsimsongatheringsims

Les enfants ont été ravis de l’annonce de nos fiançailles. Enfin, Camille et Aegis surtout. Aran est encore trop petit pour se rendre compte des choses, je crois bien. Les deux grands ont insisté pour nous aider aux préparations, ce que nous avons accepté avec joie. Nous n’allons rien faire de grandiloquent, ça ne nous ressemble pas, mais il y a quand même beaucoup de choses à prévoir, évidemment.


Au fait, je ne vous ai pas dis, mais ça y est, ma petite sœur adorée attend un bébé ! Et comme je suis à nouveau dans les couches (et le pot) depuis quelques temps, elle n’hésite pas à me poser plein de questions pour préparer l’arrivée du petit monstre. Je lui réponds avec plaisir, tout en n’oubliant pas d’ajouter que même avec leur tête d’ange, il faut se méfier… Hein, Aran ?

Et puis, enceinte ou pas, elle continue ses allées et venues chez moi ! Même si ce n’est plus la même clé… Elle n’a pas froid comme ça en pleine hiver ?

Comme je commence le boulot plutôt tard, on en profite pour déjeuner ensemble de temps en temps.


« Alors, toujours aussi embêtant les nausées ?

— Bah écoute, ça va mieux depuis quelques temps… Maintenant, j’ai faim tout le temps. C’est un autre style… »

« Ah bah oui, la crevette grandit, alors forcément… ! C’est que ça mange beaucoup, ces choses-là ! »


Elle rit. Son compagnon est ravi de la grossesse aussi, et moi, ça ne me fait que penser que je ne l’ai toujours pas rencontré cet homme ! Mais Albae me sert toujours la même excuse.


« Il est très occupé, tu sais. Son boulot est très prenant. Je suis déjà bien contente qu’il arrive à m’accorder pas mal de temps, mais si en plus on doit essayer de s’adapter à ton emploi du temps bizarre…

— Mouais… Il n’est pas dans la pègre au moins ?

— Mais non, n’importe quoi… Tu m’imagines, moi, avec un criminel ?

— Bah…

— Lana !

— Oh ça va, je rigole… »

Non mais c’est vrai, c’est louche cette histoire ! Cela dit, je sais qu’elle est beaucoup trop gentille pour vraiment être avec un criminel. Mais elle me cache un truc, c’est sûr, parce qu’elle a l’air de parfaitement savoir ce qu’il fait, son chéri.


Elle dérive rapidement du sujet, et je fais avec. Je ne vais pas insister. Après tout, si c’est un espion, du style James Bond, je comprends qu’elle ne puisse rien me dire. Haha, un agent secret, quelle blague… Bref. Je fais confiance à ma petite sœur.



Entre les préparatifs pour le mariage et les monopolisations d’Albae au téléphone pour me demander conseil sur la meilleure marque de couches, je ne vois presque pas le temps passer, et voilà que je me retrouve à devoir organiser en catastrophe l’anniversaire d’Aegis. Je ne l’avais pas oublié, mais j’ai un peu retardé l’échéance pour m’en occuper, j’admets…


Heureusement, ma fille me dit qu’elle ne veut pas de grande fête, juste nous, et peut-être Albae et Théo, c’est tout. Bon bah parfait !


Sauf que le moment où elle souffle vraiment ses bougies arrivent bien trop vite à mon goût. Attendez… Aegis est déjà une adolescente, alors que j’ai l’impression que c’était hier que je l’avais dans mon ventre ! C’est pas possible… !

Je crois que ça fait tout aussi bizarre à son père, d’ailleurs.

Et pouf, la voilà qui devient une belle jeune fille. Une jeune fille qui aime toujours autant mes gâteaux, apparemment.


« Maintenant que che chuis achez grande, tu m’apprends ? me demande-t-elle.

— Aegis, on ne parle pas la bouche pleine ! taquine gentiment Théo.

— Roh ça va hein ! »



J’ai 15 ans, ça y est ! Et rien de mieux pour fêter ça d’être entouré de ma famille que j’aime et de mon meilleur-ami slash frangin. Beh oui, c’est pas parce que Camille fait officiellement partie de la famille maintenant que je vais arrêter de le considérer comme mon meilleur-pote… C’est évident, non ? Bref. On est tous autour de la table en train de discuter, et ça me fait plaisir. Même Aran est là, maman est allé le chercher pour qu’il puisse manger, quand même. C’est pas tout ça de jouer, mais il faut penser à survivre, hein bonhomme ?

Papa se lève pour aller aux toilettes, et quand il revient, je lève machinalement les yeux vers lui, sauf que lui, c’est Valentin qu’il regarde. Et c’est pas un regard tout gentil, non, non…


Euh… Si les regards pouvaient tuer, je crois que Val serait mort là. Mais qu’est-ce qu’il a ?

‘Faut que je lui parle. J’me disais aussi, que c’était bizarre qu’il n’ait toujours personne dans sa vie, papa, alors qu’il est quand même loin d’être moche… Et je crois que j’ai compris pourquoi. Bon il va sûrement me dire que c’est pas mes oignons, mais pas grave, je tente le coup quand même. Je me lève et le traine jusque dans le salon sous prétexte de lui montrer un truc, et il me suit sans rechigner.


« Papa… Ça serait cool si tu essayais pas de fusiller du regard Valentin sous les yeux de tout le monde, tu vas te griller. »

« De quoi tu parles ? me demande-t-il en haussant un sourcil. »


D’accord, il fait l’innocent, super… T’as passé l’âge, papa, quand même !

« Arrête, j’ai tout vu ! Et ça a fait clic dans ma tête. T’es encore amoureux de maman, c’est pour ça que tu t’es remis avec personne. »


Contre toute attente, il me sourit, alors qu’il nous fait bouger pour qu’on ne soit plus visible de la salle à manger.


« Tu t’inquiètes pour moi ? C’est gentil, ma puce. Mais ça va, je t’assure.

— Mouais… C’est pas ce que j’ai vu. »


Il soupire.


« Ce que je ressens encore pour ta mère n’a aucune importance. Effectivement, je pense que je ne pourrais jamais apprécier Valentin à sa juste valeur parce que je suis un peu jaloux, mais ne va pas penser que je le déteste, ou que je me morfonds tout seul chez moi. Ça n’est pas vrai. Apprendre leurs fiançailles m’a mis un petit coup au moral, mais je suis aussi très heureux pour Lana qui a l’air de nager en plein bonheur. Et ton petit frère est très mignon. »

Je baisse les yeux. Il a beau dire qu’il n’est pas malheureux, moi ce que je vois, c’est qu’il n’arrive pas à passer à autre chose.


« Ae’… Je te jure que ça va. J’aurai probablement toujours des sentiments pour ta maman, mais je n’ai pas besoin qu’ils soient réciproques. J’ai d’autres joies dans la vie à côté de ça, comme par exemple voir ma fille devenir une magnifique jeune femme. »


Je rougis jusqu’aux oreilles et il rit avant de me prendre dans ses bras.


« Merci de t’inquiéter pour ton vieux père.

— C’est normal. Bon, j’te crois, t’as de la chance. P’is t’es pas vieux. »


• BONUS •



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