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Chapitre 93

Le temps file à toute allure quand on est jeune parent. Je m’étais rendue compte de ça un peu avec Aegis, mais moins, puisque j’étais toute seule à m’en occuper. Là, avec Valentin, on se relaie pour Aran, et je ne sais pas si c’est pour cette raison, mais j’ai l’impression de ne pas l’avoir vu grandir ! Voilà qu’il sort déjà de son berceau, et qu’il fait ses premiers pas.

Et le déménagement est enfin arrivé. La poussée de croissance de mon bébé et le changement d’environnement me font presque tourner la tête ! Mais ça y est, on passe les portes de notre nouvelle maison, enfouie sous la neige d’un soir d’hiver.

Les travaux se sont bien déroulés, et elle est prête à nous accueillir. C’est Aran et Valentin qui franchissent en premier le seuil, et visiblement, ça leur plaît à tous les deux. Bon, je suis contente. On a suivi la progression des travaux bien sûr, mais voir tout ça terminé, c’est différent !

Mais je ne vais pas vous raconter comment nous nous sommes vraiment installés, ce n’est pas très intéressant… En revanche, je peux vous dire que l’anniversaire de Camille approche à grand pas. Et avec Valentin, on a décidé de lui offrir un cadeau spécial cette année.


Je me suis énormément rapprochée de lui depuis qu’on vit tous ensemble. Je n’ai aucun problème à le considérer comme mon enfant. Si on me pose la question, j’ai trois enfants, et pas deux. Sauf que légalement, je n’ai aucun droit sur lui. Si jamais il devait arriver quelque chose à Valentin, Camille irait en foyer, et l’idée m’est purement scandaleuse. Alors… après concertation avec son père, nous avons décidé de lui proposer que je l’adopte définitivement.


C’est dans un coin de ma tête depuis un moment maintenant. Et… je pense que Camille ne sera pas contre. Un soir, alors que nous venions d’emménager à Willow Creek, je l’ai consolé après un cauchemar assez violent. Je l’ai calmé, et je l’ai bordé pour qu’il ait moins de mal à se rendormir. Et j’ai très distinctement entendu ‘merci maman…’, alors que je lui embrassais le front.

Je pense qu’il dormait presque déjà quand il a dit ça, et il ne s’en est probablement pas rendu compte. A mon avis, il n’aurait jamais osé m’appeler comme ça s’il avait été pleinement conscient. Mais mon cœur s’est serré de bonheur. J’ai immédiatement parlé de ça à Valentin, et il a été très ému que son fils semble me considérer comme sa mère, mais pas très surpris.


« Il n’a absolument aucun souvenir d’elle, alors même s’il ne dit rien, je pense qu’il n’a eu aucun mal à te considérer comme une deuxième maman quand nous avons emménagés avec vous. Surtout que tu as toujours tout fait pour qu’il se sente à l’aise, m’a-t-il répondu en souriant. »

Lorsque le jour J arrive, je m’occupe du gâteau, pendant que Valentin vérifie que tous les papiers sont en ordre. Comme Camille va entrer dans l’adolescence, il a son mot à dire. S’il est d’accord pour que je l’adopte, il n’aura qu’à signer. Sinon, on fera comme si de rien n’était. Rassurez-vous, il n’a pas que ça comme cadeau, haha.


« Woh, trop cool, dès que je rentre de l’école ? Merci Lana ! s’exclame-t-il avant de souffler ses bougies. »

Valentin et moi partageons un dernier regard entendu.

« Mon chéri, interpelle Valentin. J’aimerai que toi, Lana et moi discutions, si c’est possible. Tu veux bien ?

— Euh… Ouais, ok. »


Nous nous dirigeons vers le salon et nous asseyons sur les canapés. Aegis a hoché la tête lorsque je suis passée à côté d’elle, me signifiant qu’elle allait rester à l’écart. Je lui en ai parlé, évidemment, et elle est ravie de pouvoir compter Camille comme son frère aux yeux de la loi, puisqu’elle le considère déjà comme tel.


« Bon, vous voulez parler de quoi ? Ça a l’air sérieux…, demande Camille en riant, mais je crois déceler un peu de nervosité dans sa voix. »

« Il n’y a rien de grave, ne t’inquiète pas, le rassuré-je comme je peux. »


Il hoche la tête puis regarde son père, interrogateur. Valentin sort d’un tiroir de la table basse un dossier assez complet, qu’il tend à Camille. Celui-ci fronce les sourcils mais prend quand même les papiers.


« Ouvre, vas-y, l’incite son père. »


Il s’exécute. La première page est la plus importante, puisqu’il y a marqué en gros, en en-tête « CERTIFICAT D’ADOPTION ». Ses mouvements se figent, et il relève lentement la tête vers Valentin.


« Je crois que Sélana a quelque chose à te demander, mon grand. »

Camille tourne la tête vers moi, et je vois qu’il a déjà les yeux humides. Je prends ça comme un encouragement.


« Camille. Depuis que vous êtes venus vivre avec nous, ton père et toi, vous faites partie de la famille. Il s’en est écoulée des années depuis, et mon affection pour toi n’a fait que grandir. Aujourd’hui, je peux affirmer sans aucune hésitation que je t’aime comme mon fils. Alors… même si je sais que je ne remplacerais jamais ta maman qui est partie beaucoup trop tôt, j’aimerai, officiellement, aux yeux de la loi, pouvoir de considérer comme mon enfant, au même titre qu’Aegis et Aran. Sache que bien sûr, il n’y a aucune obligation. Tu as tout à fait le droit de dire non. »

Des larmes coulent sur ses joues, et j’ai peur d’avoir dit une bêtise. Sauf qu’il me force à me lever après avoir jeté le dossier sur le canapé et se jette dans mes bras.


« Oui, quelle question Lana, sanglote-t-il. »


Je lui rends son câlin, et je me mets à pleurer aussi, évidemment.

Je sens Valentin nous observer avec beaucoup d’amour. Je suis persuadée qu’il a dû essuyer une larme ou deux, lui aussi.

Soudain, Camille me lâche et me regarde, paniqué.


« Oh ! Mais il faut que je t’appelle maman, maintenant ! »


Je ne peux m’empêcher de rire.

« Tu m’appelles comme tu veux. Tu peux continuer à m’appeler Lana, il n’y a aucun problème !

— Il faut juste que tu signes, si tu es d’accord, et ça sera bon. »


Il hoche la tête et reprend les papiers ainsi qu’un stylo. Il paraphe les différentes pages, et marque la dernière de sa signature et de la date. Plus qu’à envoyer le tout, et j’aurai officiellement adopté Camille !



Un peu plus tard dans la soirée, alors que nous nous apprêtons à aller nous coucher, Valentin me prend dans ses bras et me murmure qu’il m’aime, avant d’ajouter :


« Tu ne peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir ce que tu as fais aujourd’hui.

— Tu dis ça comme si ça m’avait demandé un quelconque effort ! Camille fait partie de ma famille, et c’est tout. »

Il se recule et m’offre un sourire amoureux. J’ai vraiment de la chance. Non seulement j’ai pu trouver l’homme de ma vie, mais en plus j’ai rencontré un jeune homme fantastique, qui a toute sa place dans mon cœur de maman.


« Lana. J’aimerai te demander une dernière chose, si tu veux bien.

— Quoi donc ? »

Et là… il met un genou à terre, devant moi. Que…


« Je suis désolé, j’aurai aimé t’emmener dans un grand restaurant, te faire passer une superbe soirée, avant de te demander ta main, mais… finalement, lorsque tu as décidé de faire de Camille un membre à part entière de ta famille, j’ai su qu’aujourd’hui ne pouvait être que le bon jour pour faire ma demande, alors… Sélana Berry, acceptes-tu de devenir ma femme ? »

« Oh Valentin… ! Oui, évidemment que oui ! »

Il se relève et m’embrasse tendrement. Mon cœur bat la chamade. Je ne sais pas comment j’ai fais pour ne pas m’y attendre, mais il m’a prise par surprise, c’est sûr !

Nous fêtons cela dignement sous les draps, et lorsque je m’endors dans ses bras ce soir-là, je me sens comme la femme la plus heureuse du monde.


• BONUS •




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