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Chapitre 89

  • Photo du rédacteur: ongatheringsims
    ongatheringsims
  • 9 févr. 2022
  • 5 min de lecture

Cet épisode avec le vampire n’a finalement eu aucun impact négatif sur le long terme. Au contraire, ça nous a rapprochés, Valentin et moi. J’ai pu lui parler de ma famille plus en détails. En partie pour lui expliquer pourquoi est-ce que j’avais un étrange objet nommé « pistolet à éléctroparticules » dans mes affaires, mais aussi parce qu’il s’est montré curieux et m’a posé pas mal de questions. Comme tout le monde, il a été assez impressionné de savoir que je suis effectivement la petite-fille de Gabriel Berry, mais il ne s’est pas arrêté là-dessus, étant apparemment curieux de tout me concernant. J’ai aussi posé des questions sur son histoire à lui, et son histoire familiale, et il m’a répondu avec plaisir. Non, vraiment, c’était bien.


Après, je ne sais pas s’il y a vraiment corrélation, mais depuis cette fameuse nuit, nous avons pris l’habitude d’aller border les enfants, une manière de vérifier qu’ils sont toujours là, et en bonne santé.


Je crois aussi que je n’ai jamais autant rentabilisé mon robot d’entrainement aux techniques de combat que depuis que j’ai dû me battre pour de vrai…

Je me fais des petites séances une fois que les enfants sont couchés, et ensuite je tiens compagnie à Valentin qui corrige ses dernières copies avant d’aller dormir, tout en mangeant un morceau. J’essaie aussi de m’intéresser à son métier, parce que mine de rien, l’école, ça n’a jamais été mon truc, alors je n’y connais pas grand-chose…


« Tu t’en sors ?

— Ça va. Les élèves de cette classe ont globalement de bons résultats avec moi, même si l’orthographe de certains laisse à désirer… Oh non… « C’est », pas « s’est »…, râle-t-il en rayant le mot. »

Je lâche un petit rire. J’avoue que c’est devenu une de mes distractions préférées de le voir s’énerver sur ses copies.



Ça va bientôt faire un an que Valentin et Camille vivent ici, et tout se passe extrêmement bien. Je n’aurais pas pu espérer mieux, je pense. Tout roule.


« Dis, maman ? m’interpelle Aegis alors qu’elle est assise à table en train de manger un morceau alors qu’elle et Camille viennent de rentrer de l’école.

— Oui ma puce ? »


Je m’installe à côté d’elle pour pouvoir mieux l’écouter. Si elle veut me parler de quelque chose d’important, c’est mieux.


« Quand est-ce qu’on va avoir un petit frère ou une petite sœur, Camille et moi ? »

… Hein, quoi ? Je regarde autour de moi pour vérifier que Valentin n’est pas là. Il est normalement en train de faire du yoga dans la salle d’entrainement, mais on ne sait jamais…


« D-De quoi tu parles, Aegis ?

— Bah, les gens, quand ils sont amoureux comme toi et Valentin, ils font des bébés, non ? Alors je voulais savoir quand est-ce que vous allez en faire un. »





Je suis partagée entre trouver sa question touchante et… totalement déstabilisante… ? D’où est-ce qu’elle sort ça ?

« Euh… Hm. Alors… C’est plus compliqué que ça, ma chérie. Des fois, les gens amoureux font des enfants, mais c’est loin d’être une obligation.

— Ah bon ?

— Oui. Et puis… Tu… Tu sais ce qui est arrivé à la mère de Camille, non ?

— Euh… Oui. Enfin, il m’a dit qu’elle était morte, mais c’est tout.

— Hm… Comment t’expliquer ça… Elle est… Elle est décédée en donnant naissance à Camille. Alors… Tu vois, je… je pense que Valentin aurait du mal à vouloir un deuxième enfant.

— Oh… D’accord…. »

Elle pioche un peu dans son bol et mange un bout, avant de me regarder à nouveau.


« Et toi maman ? T’en voudrais un autre ?

— … Je pense que oui, ma puce, mais je ne suis pas seule à décider, lui réponds-je en souriant. »


Oui, mille fois oui. Mais ce n’est pas moi qui aie un traumatisme à surmonter, malheureusement.





Jamais je n’aurai pensé que ça serait ma propre fille qui aurait réveillé mon envie d’un deuxième enfant. Je me suis toujours plus ou moins dit que j’aimerai en avoir plusieurs, et encore plus depuis qu’Aegis est devenue bambine. Mais avec ma rencontre avec Valentin et le petit Camille, j’avais enfoui ça dans un coin de ma tête, puisque finalement, Aegis n’allait pas grandir seule, contrairement à ce dont j’avais eu peur. Et là, d’un coup, je me retrouve à rêver à nouveau d’avoir un enfant, et plus précisément, avec Valentin cette fois. Sauf que comme je lui ai expliqué, c’est plus compliqué que ça… Certes, je n’ai jamais abordé le sujet avec Valentin, mais je n’oserais jamais, j’aurai vraiment peur de le blesser, en lui parlant de ça.


Alors j’ai décidé de me rapprocher de Camille, dans la mesure du possible. Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas le considérer comme mon fils adoptif, à terme…

Loin de moi l’idée de remplacer sa maman, évidemment, mais… je ne sais pas. Peut-être qu’il aimerait une présence maternelle dans sa vie ? Olala, tout ça est bien trop compliqué… Je lui en parlerai en temps voulu, éventuellement… il est assez grand, après tout.



Les enfants sont couchés et bordés. Alors que je suis en train de faire mon petit entraînement du soir, Valentin me rejoint, me faisant signe qu’il aimerait me parler. Je hoche la tête, et termine mon enchaînement de coups avant de poser mes gants au pied du punching-ball.

Je me tourne ensuite vers lui en souriant.


« Qu’est-ce qu’il se passe ? Les enfants se sont réveillés ? »

« Non, non, pas du tout… Hum… Je suis désolé, j’aurai dû t’en parler avant, mais j’avais besoin de réfléchir d’abord. »


De quoi il parle… ? Son ton sérieux commence à me faire peur…


« Je t’ai entendue parler avec Aegis, il y a une semaine environ… »


Oh non…


« Je… Je t’avoue que je suis un peu énervé… Enfin, non, c’est compliqué… Je suis touché que tu veuilles me préserver, mais… j’aurais quand même aimé que tu me parles, au lieu de présumer de mes sentiments comme tu l’as fais. »

« Mets-toi à ma place… Apprendre de la bouche de ma compagne alors qu’elle ne s’adresse pas à moi qu’elle aimerait sûrement redevenir mère mais qu’elle s’empêche de m’en parler pour m’éviter d’avoir à affronter d’anciens démons, c’est… je me suis senti mal, tu vois ? Plus mal que touché. »


Je ferme les yeux et hoche la tête. J’ai été stupide.

Puis, je sens ses mains prendre les miennes. Je rouvre les yeux, et vois qu’il me sourit.


« C’est le genre de sujets sur lesquels on doit absolument communiquer, d’accord ? Si je ne t’avais pas entendue, tu aurais continué à avoir ce désir dans ton coin, et ça t’aurait fait du mal, à terme, tu ne penses pas ?

— Peut-être, oui… Je suis désolée, j’avais peur de faire preuve d’un manque de tact astronomique en te parlant de ça.

— Et je comprends, Lana. J’ai dis que j’étais un peu énervé, mais c’est quand même fort comme terme. Je sais pourquoi tu as agi comme ça, et je t’en remercie. Tu es vraiment une personne fantastique, et adorable. »

J’ai les yeux qui piquent. Je ne vais quand même pas me mettre à pleurer, si ?


« Oh, non, ne pleure pas ! s’exclame-t-il en me caressant la joue pour essuyer mes larmes qui commencent à couler.

— Idiot, je ne suis pas triste, je suis émue, c’est tout. »

Il rit et m’attire contre lui pour m’enlacer. Je me blottis dans ses bras, le nez dans le creux de son cou. Ça fait du bien.


« Tu sais, je pense bien que j’en ai envie aussi. »


Brusquement, je me redresse et le regarde avec des yeux ronds.


« Tu… Tu es sérieux ?

— Évidemment, je ne dirais pas ça à la légère. C’est à ça que j’avais besoin de réfléchir, quand je t’ai entendue. Alors, si tu es sûre, on – »


Je ne le laisse pas finir sa phrase et l’attire contre moi pour l’embrasser amoureusement. Les sentiments qui explosent en moi sont bien plus forts que tout ce que j’ai pu éprouver jusqu’à maintenant, c’est fou… C’est l’homme de ma vie, c’est sûr et certain.


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