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Chapitre 87

Photo du rédacteur: ongatheringsimsongatheringsims

Aegis, petit à petit, se révèle être une enfant avec un côté très sérieux, mais qui trouve quand même les joies aux mêmes endroits que les jeunes de son âge. Elle a commencé un journal intime, par exemple. Elle m’a assuré qu’elle n’a rien de grave à consigner à l’intérieur en voyant mon air inquiet, mais que ça lui fait du bien de mettre ses idées et ses pensées sur papier. Apparemment, ça « fourmille » dans sa tête, d’après ce qu’elle dit.

Elle m’aide même à la maison, alors que je ne lui ai rien demandé ! Elle voit bien que les tâches ménagères ne m’enchantent pas beaucoup, mais quand je lui ai dis qu’elle n’était pas obligée, elle a haussé les épaules en disant « ça me dérange pas ! ». Allons bon… Est-ce que c’est vraiment ma fille… ? Entre ça et l’école…

Ah parce que, oui, elle m’a confirmé que l’école, elle adore ça. Je ne vais certainement pas me plaindre, je n’ai pas un enfant que je dois pousser pour qu’il fasse ses devoirs… mais quand même.


De son côté, Valentin me dit que c’est l’inverse. Camille aime bien l’école, certes, mais surtout pour traîner avec ses copains. Les devoirs… c’est pas trop ça. Et pour un fils de prof, c’est le comble, haha ! Mais du coup, ça veut dire que Camille a réussi à se détacher de sa figure paternelle, ce qui est une bonne chose, par contre. Il en est aussi ravi, même s’il aimerait que son fils soit aussi un peu plus assidu… !


Je vous vois venir, par contre, avec vos questions… Bon. Il s’est passé de nombreux mois depuis notre premier rancard. Et… Il y en a eu d’autres. Pas mal d’autres, même. Si bien que… Hm. On peut dire que… nous sommes un couple ? En quelques sortes ? Nous n’avons rien officialisé à personne, et surtout pas aux enfants. Je ne sais pas comment ils le prendraient, à vrai dire…


« Prête pour ta journée d’école, ma chérie ?

— Oui m’man, comme toujours ! »

On se voit régulièrement avec les enfants, mais des fois, quand il ne travaille pas, comme aujourd’hui, il vient à la maison une fois que les petits sont à l’école. Toute une organisation, moi j’vous le dis…


Aujourd’hui, je sens comme de l’électricité dans l’air, quand j’ouvre la porte pour l’accueillir dans l’appartement. Il me dit à peine bonjour, m’attrape par la main et m’emmène dans la chambre, avant de m’embrasser avec fougue.

Woh… C’est rare qu’il soit aussi entreprenant ! D’habitude, c’est plutôt moi qui… enfin, vous voyez. Il est plus timide qu’il n’y paraît, héhé. Mais c’est un changement plutôt bienvenu, je dois l’admettre !


« Eh bah, t’as mangé du lion, ce matin ?

— N’importe quoi… Viens-là… »


Et il m’entraîne vers le lit. Et puis, une chose en entraînant une autre…

On a mis un petit moment avant de passer à cet aspect de notre relation, mais en fait c’est pas plus mal. J’ai vraiment l’impression de prendre mon temps, je sens qu’on construit quelque chose de durable. La durée de notre relation va bientôt dépasser celle que j’ai eue avec Théo, et pourtant, on se voit souvent.


« Eh, Lana ? m’interpelle-t-il alors que nous nous sommes assis à la table du salon après nous être douchés et rhabillés.

— Oui ?

— J’aimerais… le dire aux enfants. Tu en penses quoi ?

— Oh ! Euh… Je t’avoue que je n’y ai pas trop pensé, pour l’instant.

— Tu… Tu n’as pas envie ? demande-t-il alors qu’un air inquiet apparaît sur son visage.

— Ah si, si ! C’est juste que je ne me posais pas tellement la question… Mais tu as raison, il va bien falloir s’en occuper. De préférence avant qu’on fasse une erreur et qu’ils le découvrent… par hasard.

— Hahaha, oui, ça serait gênant… Et je ne veux pas leur donner l’impression qu’on leur cache des choses parce qu’on ne leur fait pas confiance. C’est ce dont j’ai peur, qu’ils le prennent mal s’ils ont l’impression qu’on n’avait pas prévu de leur dire. »

« Oui. Et puis… Ça donnera un caractère plus… définitif à notre relation… Et… ça me ferait plaisir.

— C-C’est vrai ? Je ne pensais pas spécialement à ça, même si c’est en effet le cas. Ça ne te gêne pas ?

— Pas du tout ! Je me sens bien avec toi, j’ai envie de croire que ça puisse durer… »

Il se contente d’un grand sourire, mais ça veut tout dire. Nous sommes sur la même longueur d’ondes.


« Je m’occupe de parler à Aegis ce soir, et tu fais de même avec Camille ?

— On fait comme ça. »


Il est resté encore un peu, mais a fini par partir, parce qu’il avait des copies à corriger. Je ne l’envie pas pour ça !



Pour nous mettre dans de bonnes dispositions, je propose à Aegis un film après le repas, ce qu’elle accepte volontiers.


« Il est pas mal celui-là, non ?

— Oui ! Le chien est trop mignon je trouve… !

— Ah oui ? Tu aimes bien les chiens, ma puce ?

— Beh oui. On pourrait en avoir un ? »


Cette discussion ne va pas du tout dans le bon sens…


« Ma chérie, dans un appartement, il serait malheureux…

— Oh… C’est vrai…

— On verra si un jour on déménage, ok ?

— D’accord maman. »

Je me racle un peu la gorge et décide d’aborder le sujet.


« Ma puce, il faut que je te dise quelque chose…

— Qu’est-ce qui y a ? Tu me fais peur.

— Mais non ce n’est rien de grave… c’est important, mais pas grave.

— Ok… ?

— Bon… Tu vois, le père de Camille et moi… eh bien… Nous sommes… euh… »


Comment est-ce que je peux formuler ça pour qu’elle comprenne ? Elle lâche le film des yeux et me regarde, un air interrogateur dans ses yeux d’enfant.


« Nous sommes amoureux. Hm… Voilà.

— Oh. Ok.

— C-C’est tout ? Tu… Tu ne veux rien me dire ?

— Bah non, pourquoi ? Tu fais ce que tu veux, t’es une adulte.

— Oui, mais tu… ça ne te gêne pas ?

— Bah non. J’aime bien Valentin, il est cool. Et puis Camille est mon ami, alors c’est encore mieux. Oh ! Est-ce que ça veut dire qu’on va habiter ensemble ?!

— Euh… Pas tout de suite, ma puce… Peut-être un jour, mais pas maintenant.

— D’accord. Bah j’ai hâte moi ! »

Je savais déjà qu’elle avait parfaitement compris que Théo et moi n’étions pas « amoureux », pour reprendre ce terme, et que c’était normal qu’il ne vive pas avec nous, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle pose aussi peu de questions et accepte la chose aussi simplement…


Décidément, elle ne cesse de me surprendre.


Je me replonge dans le film et me rend compte que c’est agréable de passer du temps ensemble comme ça, à rire et à discuter devant un film.


« Aegis, qu’est-ce que tu dirais si on regardait un film par semaine ensemble, comme ça ? Bon, pas un soir d’école comme aujourd’hui, mais… le dimanche, par exemple ?

— Oh oui, ça serait trop cool ! »

Je souris. Elle n’est vraiment pas difficile, et elle est intéressée par tout, elle est vraiment fantastique cette gamine.



Tout s’est bien passé aussi du côté de Valentin et Camille, ouf. Apparemment, son fils a posé plus de questions qu’Aegis, mais à la fin il était tout de même content. Ça me rassure… ! Nous avons convenu que nous pouvions donc maintenant l’annoncer à… qui on voulait en fait.


Du coup, dès le dimanche suivant, j’ai invité Albae à venir regarder un film avec nous. J’en ai profité, quand elle est arrivée, pour lui annoncer la nouvelle. Elle m’a juste fait un sourire en coin en me disant ‘ah bah c’est pas trop tôt… !’. Quelle sale gosse, celle-là, par contre…


Bon, le film était bof, aujourd’hui.


« C’est pas vrai…, murmuré-je en levant les yeux au ciel.

— Non mais… C’est pas logique ! s’exclament Albae et Aegis en cœur. »


Bon bah au moins, on est toutes d’accord, haha.

« Bon, et quand est-ce que je le rencontre, ce beau gosse ? me demande-t-elle soudainement.

— … On verra ça plus tard, si tu veux bien… réponds-je en jetant un regard vers Aegis qui n’a probablement pas envie d’entendre notre conversation.

— Ok frangine, mais je suis impatiente, tu le sais bien… ! »


Ok, mais quand même… Laisse-moi le temps de me faire à l’idée !

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