top of page
Photo du rédacteurongatheringsims

Chapitre 86

Ok. On y est… Fiou… Respire, Lana, ça va bien se passer. Au pire, vous êtes potes, non ? Même si ça se passe pas hyper bien, ça sera sans rancune, évidemment. Hm…


« Bonsoir, Lana. »

Je sursaute. Je ne l’ai pas vu arriver…


« C-Coucou Val… Excuse-moi, j’étais dans mes pensées.

— Eh bah… J’espère que ce n’est pas de sortir avec moi qui te rend si nerveuse, sinon c’est qu’il y a un truc que je fais pas bien…

— Non, non ! Enfin, si, un peu, évidemment… Hm… On va s’asseoir ? »


Je n’attends pas qu’il réponde et me dirige vers l’entrée du restaurant d’une démarche naturelle (non).

Il me suit, et je crois l’entendre rire. Tss… Je m’approche du maître d’hôtel, et celui-ci nous place. Le restaurant est un choix de Valentin, et je dois avouer qu’il est plutôt chic.


« Woh. Je ne suis jamais venu manger ici, mais les plats ont l’air délicieux ! »

« Ah, je pensais que tu serais déjà venu !

— Beh en fait je connais bien le cinéma qu’il y a dans le bâtiment, mais je n’ai jamais mangé dans la partie restaurant. »


Je hoche la tête. Alors il m’a quand même amené dans un endroit qu’il affectionne… Ça me fait… bizarrement plaisir. Je repose la carte une fois mon choix fait, et il fait de même. La conversation a un peu de mal à débuter à cause du contexte, mais bien vite nous retombons dans nos bonnes vieilles habitudes et parlons de tous et de rien. En évitant les enfants, cette fois.

« Et donc, pourquoi est-ce que tu es tendue comme ça ? finit-il par me demander.

— Oh, euh, c’est… un peu compliqué…

— J’ai toute ma soirée, tu sais. »


Je rougis légèrement et lâche un petit rire nerveux. J’entreprends alors de lui expliquer la situation que j’ai connu avec Théo et Eric, à quel point ça a été difficile, autant le pendant que l’après, et que du coup je n’ose plus me lancer dans une relation avec qui que ce soit.


« Je me rends bien compte que ça doit te paraître ridicule, à toi qui a vécu une véritable tragédie, mais…

— Eh, Lana, ce n’est pas ridicule, ok ? Ce n’est pas comparable. Ce n’est pas parce que j’ai perdu un être cher que tout d’un coup je vais être insensible à tout ce que les autres ont pu éprouver de difficile. »

Je me sens un peu rassurée en l’entendant. Il a raison…


« Cela dit, maintenant, je comprends mieux. Je vais faire mon possible pour que tu te sentes à l’aise, alors… »


Il me fait un petit clin d’œil à la fin de sa phrase, ce qui me fait glousser. Attendez, sérieux ? J’ai gloussé ? … La honte, bon sang…


La serveuse nous apportent nos plats et nos boissons, et je dois avouer que rien qu’à l’odeur, j’en ai l’eau à la bouche !


« Je tiens à dire par contre que je ne me trouve pas assez élégamment habillé, vu le contexte. Je n’avais jamais vraiment remarqué que c’était assez chic, ici. Et puis… tu es vraiment ravissante. »

Je pique un fard mais essaie de feindre l’indifférence en buvant une gorgée de mon vin.

« Arrête, tu n’as pas besoin d’être élégamment habillé pour être charmant…

— C’est vrai ? Tu me trouves charmant ? »


Vas-y, fais l’ignorant !


« Genre tu ne le savais pas déjà…

— Mh… Entre le deviner et l’entendre de ta bouche, il y a tout un monde, quand même, répond-il en commençant à picorer innocemment dans son plat. »

… Certes.



J’ai passé une soirée… fantastique. Et Valentin aussi. Enfin, d’après ses dires. Je sens qu’on s’est rapprochés… et… je me demande si cela pourrait évoluer en quelque chose de… plus profond, à l’avenir. Mais j’ai décidé que je laissais les choses se faire. Il m’a promis qu’on irait doucement, pour ne pas me brusquer. Je lui ai quand même demandé si ça ne lui faisait pas bizarre de… d’avoir de nouveau envie de passer du temps romantiquement avec quelqu’un, et il m’a juste souris en me disant que je n’étais pas la première. Aaah, c’est donc pour ça qu’il est plus à l’aise que moi… Cependant, il a ajouté qu’aucun de ses précédents rancards ne s’étaient aussi bien passé, et qu’il avait très envie qu’on continue sur cette lancée, lui et moi. De quoi me coller un sourire jusqu’aux oreilles, et qui n’a pas disparu même une fois arrivée chez moi.

En allant me coucher, après avoir libéré la baby-sitter et être passée border Aegis, je me suis surprise à espérer qu’il soit un jour couché près de moi.

Et s’il était temps de passer à autre chose, pour de vrai ?



Vous ne devinerez jamais quel jour on est aujourd’hui ! Quoi ? L’anniversaire d’Aegis ? Bon sang, vous êtes trop forts… Eh oui, ma petite puce va grandir aujourd’hui ! Pour l’occasion, ma sœur et Théo sont de la partie. J’ai hésité à inviter Valentin et Camille, mais je me suis dis qu’on allait rester en famille cette fois-ci. Même si… ils feront peut-être partie de la famille… Bientôt… Bon, je vous en parle plus tard ! Là, j’ai un gâteau à faire !

Théo arrive quelques temps plus tard alors qu’on a tout juste fini de se préparer, et immédiatement, Aegis se retrouve dans ses bras.


« Papa !!

— Bonjour ma puce. Joyeux anniversaire !

— Merkiii ! »


Ooh, ils sont trop mignons…

Ah bah oui, je vous ai pas dis, mais Théo a (enfin) terminé ses études, et il a trouvé du travail dans un centre de recherches à Oasis Springs. Le papa de ma princesse est officiellement chercheur en laboratoire ! Qui sait, peut-être que c’est lui qui trouvera le vaccin contre la fièvre du rongeur ? Bon, il n’habite toujours pas tout près, mais beaucoup plus qu’avant, et c’est déjà ça.


Elle réclame bien sûr que ça soit lui qui l’aide à souffler les bougies. Bah, je ne lui en veux pas, moi je peux profiter tous les jours de notre princesse, lui beaucoup moins !


« Allez, tu souffles bien fort pour les éteindre !

— J’ai peur…

— Mais non ma chérie, tu n’as pas à avoir peur ! Essaie, tu verras ! »

Elle n’a toujours pas l’air convaincu, mais elle finit par se lancer. Et bim, c’est une réussite !


« Bravo ma chérie ! m’exclamé-je.

— Ouiii ! »


Mon bébé est grand maintenant… Ça me fait tout bizarre. Elle se jette presque sur le gâteau en disant ‘il a l’air trop bon, merci maman !’. Bon, au moins, elle a de bonnes manières… pas comme moi.


« Miam !

— Donc il n’a pas juste l’air bon, c’est ça ?

— Oui ! Il est délicieux m’man ! »

Nous rions tous face à la spontanéité d’Aegis. Elle se met ensuite à discuter avec sa tante de tout et de rien, pendant que Théo et moi rangeons le gâteau et débarrassons une fois que tout le monde s’est servi et a mangé sa part.

La journée s’écoule, et nous passons tous un très bon après-midi. A un moment, Théo a demandé à Aegis si elle avait hâte d’aller à l’école, et elle a répondu, me surprenant un peu :


« Ah oui ! Ça a l’air trop chouette ! Camille il m’en a parlé déjà, ça m’a rassurée un peu, parce que j’avais peur au début.

— Oh bon bah tant mieux si tu n’appréhendes plus, répond Théo en souriant, malgré son air dubitatif. »

Oui, c’est sûr qu’entendre un enfant dire qu’il a envie d’aller à l’école, c’est… Ça change, quoi ! Mais pourquoi pas, hein. En tout cas, elle tient ça plutôt de son père que de moi, ça, c’est sûr…


• BONUS •



2 vues0 commentaire

Comentários


bottom of page