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Chapitre 85

Photo du rédacteur: ongatheringsimsongatheringsims

Aegis grandit. Si, si, je vous jure, ça paraît dingue, hein ? Maintenant elle mange à la cuillère. Enfin…

Elle joue avec, puis mange. Ah elle est très mignonne, mais déjà que je suis pas très ordonnée de manière générale, là elle me rajoute encore plus de boulot… Enfin bon, c’est une bambine, je ne devrais pas m’étonner.


Albae continue de passer à l’improviste de temps en temps. Je n’ai d’ailleurs pas tardé à lui parler de notre rencontre avec Valentin et le petit Camille, et elle s’est gentiment moquée en disant que j’avais un crush.


« Arrête, j’ai plus 12 ans… Oui, il me plaît bien, mais pour l’instant on va en rester au fait que c’est le père d’un copain de jeu de ma fille, ok ?

— Roh, le prends pas comme ça… Et fais attention à tes doigts, tu me fais peur, haha. »

Je ne réponds rien et m’assoit à côté d’elle.


« Eh, tu peux peut-être te laisser aller, non ? Tu penses pas ?

— J’ai donné déjà Alby… J’en ai eu marre de souffrir. Donc j’arrête de faire des plans sur la comète et… on verra bien. »

Elle n’a pas insisté. C’est vrai que je me prends parfois à fantasmer sur le fait d’être à nouveau heureuse en amour, mais j’ai du mal à relâcher ma garde à ce niveau-là. Peut-être que ça ne durera pas, mais je préfère ne rien m’imaginer pour l’instant.



Théo revient aussi, quand il peut. C’est un peu rare, mais ses études sont bientôt terminées. Il ne sait pas encore où il vivra, mais ce qui est sûr, c’est qu’il essayera de se rapprocher de San Myshuno, que ça soit la ville elle-même, ou Newcrest ou encore Willow Creek. Et s’il ne peut pas… eh bah on y pensera à ce moment-là, hein.


Quand il est là, il essaie de rattraper le temps avec notre fille.

Et il ne râle même pas sur les tâches ingrates, comme se faire asperger d’eau en lui donnant son bain !


« Woh, doucement princesse !

— ‘A mouille !

— Oui, ça mouille, raison de plus pour laisser l’eau dans la baignoire, ok ? »

Et ils s’amusent, tous les deux. Ça me fait plaisir. Il passe à côté de beaucoup de choses, et même si je lui envoie régulièrement des photos et des nouvelles, il ne la voit presque pas grandir.

Je vois Laura et Sonia de temps en temps mais depuis que cette dernière a fini ses études, elle se lance corps et âme dans la création, et ne se laisse que peu de temps libre. Je comprends, il faut qu’elle se donne à fond, mais ma meilleure-amie me manque… !


Mais en même temps, je n’ai pas tellement le temps de m’ennuyer… Aujourd’hui, Camille et Valentin vont passer. Ce n’est pas la première fois qu’ils viennent ici, et nous sommes également allées passer quelques après-midis chez eux aussi. Camille et Aegis s’entendent vraiment très bien, je suis contente que ma fille ait pu se faire un ami avant même de rentrer à l’école.


Lorsqu’ils arrivent, Camille et Aegis filent toute suite, comme d’habitude, dans la chambre de celle-ci pour jouer à la poupée. Valentin et moi rions tous les deux et nous installons au bar.


« Alors, comment ça va depuis la dernière fois ? Tu n’es pas trop fatiguée ?

—Non, ça va. Aegis est sage en ce moment, je ne sais pas pourquoi, mais ça fait du bien !

— Elle grandit et fait moins de caprices, sûrement.

— Peut-être… »

Nous sommes passés au tutoiement il y a quelques temps déjà, et je crois pouvoir affirmer que nous commençons à développer ce qui ressemble à un début d’amitié.


« Et Camille ?

— Il a toujours du mal à se détacher de moi. Je ne sais pas si c’est parce qu’il n’a pas de mère du tout, mais… il est sans arrêt en train de réclamer des câlins, de l’affection.

— C’est peut-être lié, oui. Ou alors il est juste câlin… ce qui est très mignon.

— Haha, oui, c’est sûr ! »

« En tout cas, avec l’entrée en école primaire dans peu de temps, il sera bien obligé de faire sans toi. Il y aura sûrement de l’amélioration, du coup !

— Ça serait super, oui. »


Camille et Aegis ont presque le même âge, mais Camille est un tout petit peu plus vieux, alors il rentrera vraisemblablement à l’école avant elle. Il pourra peut-être la briffer… Ça me fait un peu peur, l’idée de lâcher mon bébé dans la jungle… Même si j’ai encore un peu le temps avant d’y penser ! Enfin, ça va venir vite…


« Dis, Lana.

— Oui ?

— … Non, oublie, c’est débile.

— Bah, qu’est-ce qu’il y a ? C’est bien la première fois que je te vois timide… Allez, parle ! »


Je le vois froncer les sourcils, apparemment contrarié, et j’avoue que ça me fait rire. Qu’est-ce qu’il a ?

« Tu… Tu ne voudrais pas qu’on se voit, un jour, juste tous les deux ? Sans les enfants, je veux dire. »


Oh. Attends, quoi ?


« C-Comment ça ?

— Non tu vois c’était débile…, répond-il en évitant mon regard. »

Je suis choquée. Ok, il me plaît, et… il le sait, il m’a grillée dès notre première rencontre. Mais… Je ne pensais pas que c’était… réciproque. Si c’est bien ce que c’est… ?


« Que… Qu’on soit clairs… Tu me proposes… un rancard ? Pas une sortie entre potes ?

— Si je te proposais une sortie entre potes, je ne serais pas aussi gêné, tu sais. »

Oui, c’est évident… Il a retrouvé le sourire, mais je sens qu’il est très mal à l’aise. Bon, euh… Rah… Ce n’est qu’un rancard, Lana, ça ne t’engage à rien…


« D-D’accord. Si tu veux. Avec plaisir, même.

— C-C’est vrai ?

— Mais oui c’est vrai. Ce n’est pas mon genre de faire marcher les gens comme ça.

—Oh euh… C’est… C’est cool. Ça me fait plaisir. »


Il est mignon quand il rougit. Je prends une longue respiration discrètement pour me calmer. On dirait une adolescente, sérieux…


Nous décidons donc d’un soir dans la semaine pour nous voir, et convenons du restaurant où aller. Mais après, nous n’en reparlons pas de l’après-midi, et je le remercie mentalement de comprendre. Je vais pouvoir faire comme si de rien n’était jusqu’au moment fatidique… Je ne devrais pas stresser autant, mais apparemment, mes précipitations précédentes ont laissé des séquelles…

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