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Chapitre 84

On se fait tout doucement à la disparition de nos parents. On a réussi à vendre la maison (et la fusée de papa), et Albae a décidé de venir vivre à San Myshuno aussi, dans un petit appartement du quartier des épices. Elle a quitté le travail qu’elle avait à Brindleton Bay puisque ça ne lui plaisait pas de toute façon, et a postulé pour faire un stage dans un cabinet d’avocat. J’ose espérer que ça va lui plaire !


Sonia, elle, a décidé qu’elle allait reprendre des études. Et cette fois-ci, elle a l’air vraiment motivée ! Elle m’a dit que ma mère l’avait toujours inspirée tout au long de sa vie, mais qu’elle n’avait jamais osé sauter le pas. Et c’est Laura qui l’a convaincue… Ma meilleure-amie entame donc des études de stylisme. Elle a toujours aimé coudre et concevoir des vêtements pour elle et ses proches (pas comme ma mère qui était spécialisée dans le relooking, même si elle a déjà participé à la confection de vêtements, comme des robes de mariées par exemple), donc elle ne part pas de rien. Je suis sûre qu’elle aura sa propre marque un jour !


Quant à moi, eh bien… J’essaie toujours, tant bien que mal, de jongler entre mon devoir de maman, et celui de footballeuse professionnelle. Et c’est jamais facile, surtout quand la miss décide d’étaler de la nourriture partout dès le petit-déjeuner.


« Rah, Aegis, c’est pas vrai… »

Mais j’ai du mal à lui en vouloir, évidemment. Surtout quand je la vois être concentrée sur des cubes de construction comme ça, comme si c’était une véritable machine très complexe à construire… Elle me fait craquer.

Enfin, en réalité, elle n’est pas difficile. Elle est surtout curieuse. Je ne serais d’ailleurs pas surprise qu’elle jette sa nourriture par terre juste pour voir ce que ça fait, et pas pour m’embêter. Hein, petite tête ?

Maintenant qu’Albae vit à San Myshuno, elle est beaucoup plus souvent fourrée chez nous. Et ça me va, ma fille passe du temps avec sa tante comme ça ! Et puis, je peux souffler, et faire un peu de sport, pendant ce temps…

Bon, et puis, c’est pas que ça me fait plaisir, mais j’ai tendance à… remettre la vaisselle à plus tard, un peu plus souvent que d’habitude. Du coup… Je me retrouve avec pas mal d’assiettes à laver d’un coup. Pff… Et j’aime pas ça…

Bien sûr, mon quotidien est aussi rempli de petites joies, comme celle de regarder Aegis danser. Elle a le rythme dans la peau, et elle n’a même pas trois ans ! Ça me fait plaisir de voir ça, je ne sais pas spécialement pourquoi. J’aime me dire que ma fille aime la musique au même titre que moi. Même si danser ce n’est pas tellement mon fort…


Enfin, j’ai quand même cru comprendre qu’elle aimait bien m’écouter chanter.

Alala, je l’aime, ma petite puce.



Aujourd’hui, c’est l’été. J’ai donc décidé d’emmener Aegis dans un parc pour bambins, histoire de profiter du… de la température agréable. Oui, non, parce que bien sûr, il faut qu’il fasse moche lors de mon jour de repos, hein… Heureusement, il ne pleut pas. Enfin… Pour l’instant.

Dès le début, elle prend d’assaut un toboggan. Bon, au moins, elle a l’air content. J’aimerai bien qu’elle rencontre d’autres petits sims aussi… Ah bah tiens, la voilà qui descend et qui accoste un petit garçon.


« Bon’zouuh ! fait-elle timidement. »


Je m’approche pour la surveiller.


« Bonjour, excusez-moi, je crois qu’elle a envie d’avoir un copain pour jouer… »


Le petit garçon et celui qui semble être son père me regardent un instant.


« Il n’y a pas de problème, voyons ! me rassure ce dernier d’un sourire. »


Wouah... Euh. Mh. Les enfants, les enfants, les enfants…


« M-Merci, c’est gentil. Tu es sage, Ae’, ok ?

— Suis touuuzou’ saze !

— Mais oui, bien sûr…, réponds-je en riant. »


Cela semble faire rire aussi mon interlocuteur. Son fils se lève ensuite et invite Aegis à le suivre jusqu’à la maison de poupée un peu plus loin. Ah bah elle ne sera pas dépaysée, c’est la même marque que celle qu’elle a à la maison… Je m’installe donc à côté du père du petit garçon.


« Comment s’appelle votre fils ? Il a l’air tout sage.

— Il s’appelle Camille. Et ce n’est qu’une impression, vous pouvez me croire ! ajoute-t-il en riant.

— Ah oui ? Remarque, je sais de quoi vous parlez… Aegis est curieuse de tout, elle fouille toute la maison à la recherche de nouvelles choses à découvrir… C’est mignon, mais un peu épuisant ! »

« Aegis ? C’est un très joli prénom.

— Merci. Et vous, c’est… ?

— Valentin. Enchantée de vous connaître.

— Enchantée également, je m’appelle Sélana ! »

Nous nous mettons donc à discuter tout en surveillant les enfants du coin de l’œil. Ma première impression était la bonne. Valentin est vraiment… charmant. Au sens le plus premier du terme. Sans qu’il ne s’en rende compte en plus je crois. Il a une voix grave et douce, et un regard pétillant… Rah, je m’emballe trop. Olala, en plus, il me parlait, et je n’ai rien entendu… ! Je hoche la tête quand même, pour faire comme si j’avais compris ce qu’il disait.


« Vraiment ? Ce n’est pas tellement la réponse que j’attendais… »


Et il me fait un sourire en coin. Merde, grillée.


« Pardon, j’avoue tout, je n’ai pas… entendu votre question…

— J’ai vu ça. Je vous demandais si vous étiez du coin. »


Ah. Oui, en effet, on ne peut pas tellement répondre oui à cette question. Quelle idiote…


« On n’habite pas très loin. Nous venons de San Myshuno.

— Oh, mais je connais bien, je travaille là-bas.

— C’est vrai ?

— Oui. Je vis actuellement ici, à Newcrest, mais j’enseigne à San Myshuno.

— Ooh, vous enseignez à quel niveau ?

— Lycée, principalement. Je tiens également des travaux dirigés en première année de fac.

— Et ça va, ce n’est pas trop dur ?

— J’ai la chance d’avoir des classes plutôt sages… Pour un début de carrière, et un jeune papa célibataire comme moi, j’ai eu de la chance ! Je ne sais pas si j’aurai survécu autrement, s’il avait fallu que je gère des gamins continuellement, haha. »

Je ne peux m’empêcher de rire. Ah ça oui, c’est une bonne chose. Attendez… Il a bien dit célibataire, j’ai pas rêvé ?


« Vous ne faites pas une garde alternée avec la maman de Camille ? »


Son sourire se fane immédiatement lorsque je lui pose cette question. Oula… Qu’est-ce que j’ai fais encore ? J’ai l’impression d’enchaîner les boulettes.

« Elle… Elle est décédée. Elle est morte en donnant naissance à Camille, pour tout vous dire.

— Oh… Mince, je suis désolée, je n’aurai jamais dû poser la question…

— Ne vous en faites pas. Ça va bientôt faire quatre ans. Je… Ça a été difficile, je ne vous le cache pas, mais ça va mieux. Il m’aide beaucoup à aller de l’avant, ce petit. »


Je suis attendrie par ses mots. On sent qu’il aime beaucoup son fils.


« Assez parlé de moi ! Et vous, vous faites quoi dans la vie ?

— Je suis footballeuse professionnelle.

— Oh, c’est vrai ? C’est génial ! »

Il retrouve le sourire. Tant mieux, il est trop lumineux pour être caché plus longtemps !


« Oui, mais c’est difficile aussi de gérer, avec Aegis. Je l’élève aussi toute seule, et comme je ne fais pas des horaires classiques, c’est toujours un peu la galère pour lui trouver une baby-sitter ou une crèche avec des horaires étendus.

— Ah, oui, je comprends.

— Son père habite loin, et il est encore en plein dans ses études supérieures, donc malheureusement ce n’est pas possible pour lui de la prendre avec lui de temps en temps.

— Ça ne doit pas être facile. Est-ce que vous voulez que je demande à ma baby-sitter si elle connait des gens susceptibles de vous aider ? me demande-t-il en à nouveau un de ses sourires qui brillent de mille feux. »

Je me sens vraiment ridicule d’être toute chamboulée par le premier type venu… Enfin, j’en croise des hommes dans ma vie, surtout dans mon milieu professionnel, mais bon… Bref.


« C’est gentil, mais je crois que je suis parvenue à une entente avec la crèche de mon quartier. Mais merci beaucoup de proposer ! »


Il hoche la tête et regarde nos deux enfants. Ils ont l’air de bien s’amuser. Mais ils finissent par en avoir marre, et Aegis réclame que je la remette sur le toboggan. Allons bon, alors qu’elle a très bien réussi toute seule, tout à l’heure…

« Tu vois, c’est facile ma puce !

— Oui ! »


Soudain, j’entends un grand fracas, et je me retourne pour voir que la maison de poupée est entièrement détruite. Qu’est-ce que…

Je vois le jeune homme responsable de ça s’enfuir en courant. Non mais je rêve… ! Il a fait pleurer une petite fille, et ma propre fille est triste maintenant !


« Les pov’es poupées maman… »


Je le rattrape et le ramène près de nous.


« Non mais pour qui tu te prends, sale gosse ?! Ça t’amuse de faire pleurer les plus petits que toi ? Abruti ! Ah c’est facile hein, ils ne peuvent pas se défendre ! Beh tiens, je vais le faire à leur place. »

« Oh eh, ça va non, c’est pas grave !

— C’est pas grave ?! Tu vas t’excuser toute suite et réparer ce que t’as fais !

— Nan mais attendez, j’ai aucune compétence en bricolage moi… »

Je fulmine. Mais il faut que je me reprenne. Je suis l’adulte ici, il ne faut pas que je montre le mauvais exemple…


« Ok. Casse-toi. »


Il ne se fait pas prier et se précipite à l’extérieur du parc. Froussard… J’explique à Aegis qu’il y a des gens qui font du mal aux autres uniquement pour le plaisir, et qu’il faut faire attention. Elle semble comprendre, et hoche la tête tristement. Je rajoute que la seule chose qu’on peut faire, dans ces cas-là, c’est de leur montrer qu’on est plus intelligents qu’eux ! Je regarde donc tristement la maison de poupée et entreprends de la réparer moi-même. Rah, c’était papa le réparateur de génie, pas moi…

Mais j’ai réussi, finalement ! Et Aegis m’applaudit derrière… Trop mignonne. Fiou… Je m’assois sur le banc à côté, et Valentin me rejoint après, laissant à nouveau son fils jouer avec ma fille, dans la piscine à boules, cette fois.


« Vous avez gérer la situation comme une cheffe, dites-moi ! me complimente Valentin, ce qui me fait rougir jusqu’aux oreilles.

— Ah, vous trouvez ? … Merci. Mais je lui aurais bien tiré les oreilles, moi, à cet idiot… »

On rit tous les deux, et bientôt l’après-midi touche à sa fin. Il me demande s’il peut prendre mon numéro, puisque Camille et Aegis ont eu l’air de bien s’entendre, et que ça serait chouette qu’ils se revoient. Je le lui donne volontiers.


Puis, après un dernier au revoir, Aegis et moi rentrons.

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