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Chapitre 75

Photo du rédacteur: ongatheringsimsongatheringsims

Lorsque le jour J arrive, papa se lève aux aurores pour préparer mon gâteau. Apparemment, c’est parce qu’il faut qu’il reste un moment au réfrigérateur… Mais ça m’embête qu’il se donne autant de mal ! Enfin, ça a l’air de lui faire plaisir.


Il a l’air trop beau ! Ouais, j’ai réussi à jeter un coup d’œil malgré ses tentatives de faire ça dans la discrétion. Désolée, papa !


En ce qui me concerne, j’ai commencé ma journée par un petit jogging. Rien de tel pour revitaliser le corps et l’esprit ! J’ai proposé à papa de m’accompagner, mais il m’a avoué que son dos le faisait trop souffrir ce matin. Mh… Je n’aime pas trop entendre que la vieillesse commence à se manifester sous ses aspects les plus désagréables, mais j’ai l’impression que lui s’est fait une raison. Terminé, le sport ! Soit. Mais du coup, j’aimerai bien avoir encore Kallen avec nous, pour que je puisse l’emmener avec moi, comme papa faisait avant…

Qui sait, peut-être que je reprendrais un chien moi aussi plus tard, quand je vivrais seule. Enfin, en attendant, la question ne se pose pas !


Je cours une bonne heure, rentre, prends une douche et rejoins papa et Albae dans la salle à manger. Ils m’expliquent que maman a eu une « urgence robe de mariée » au travail et qu’elle a dû s’absenter. Papa veut savoir si je veux souffler mes bougies maintenant, ou si je veux attendre qu’elle rentre, sachant qu’on ne sait pas quand ça sera.


« Oh, euh… Bah… C’est vrai que j’avais prévu de passer la journée et la soirée avec Sonia, alors…

— Hahaha, pas de soucis ma chérie ! Ta mère ne t’en tiendra pas rigueur, évidemment, tu la connais. Elle préfère que tu ailles t’amuser. J’avoue être un peu plus sur la réserve, mais bon…

— On va pas repartir là-dessus papa !

— Non, c’est bon, j’ai fini de faire le père relou ! »

« Eh papa, je peux aller en boîte avec elles aussi ce soir ?

— Quoi ? Hors de question, tu es beaucoup trop jeune ! Quand tu seras majeure, comme ta sœur, pas avant.

— Allez, s’te-plait… !

— Non, jeune fille !

— Pff, t’es pas drôle ! »

Elle dit ça, mais elle a toujours un sourire aux lèvres, je sens bien qu’elle a fait exprès de le taquiner… Quelle boute-en-train celle-là !


Papa finit par comprendre qu’il s’est fait avoir encore une fois et rit en levant les yeux au ciel. Il profite de notre hilarité à toutes les deux pour aller chercher le gâteau et placer les bougies dessus.


« Bon, allez mademoiselle Berry, les bougies ne vont pas se souffler toutes seules ! »

Papa et Albae s’assoient autour de la table et je profite d’une énième blague de ma cadette pour souffler mes bougies tranquillement. Allez hop, ni vue, ni connue !

« Ooh, t’es pas drôle Lana, t’aurais pu attendre la chute de ma blague !

— Non, tant pis pour toi ! lui réponds-je en lui tirant la langue. Bon, sérieusement, vous me trouvez comment ? »

« Mais toujours aussi jolie, ma puce, évidemment !

— Haha, merci papa. »

J’ai quand même pris le temps de partager un morceau avec eux, je me sentais mal de partir comme une voleuse (et puis, je n’avais pas très envie non plus). Ça s’est fait majoritairement en silence, mais en même temps le gâteau était tellement bon qu’on l’a surtout savouré !

« Papa, tu t’es surpassé encore cette fois !

— Oui, je trouve aussi. »


Et voilà qu’il se la pète… !



Je traîne un peu et lorsqu’il est l’heure pour moi de retrouver Sonia, Albae me saute dessus et me fait un gros câlin.


« Encore joyeux anniversaire grande sœur ! Profite bien de ta soirée !

— Merci ! »

Juste avant que je ferme la porte d’entrée, j’entends papa dire « et ne rentre pas non plus trop tard ! » du salon. Il peut vraiment pas s’en empêcher…



J’ai retrouvé Sonia à Windenburg, et on a passé l’après-midi à faire les boutiques et à explorer la ville, qui est vraiment jolie. On s’arrête boire un café dans un coffee shop, et elle me propose ensuite de trouver des toilettes publiques pour qu’on puisse se préparer pour la soirée. Après tout, on a acheté plein de trucs bien sympas ! Par chance, il y a une salle de sport juste à côté de la boîte de nuit. On y rentre comme si de rien n’était, et on se dirige vers les vestiaires, heureusement déserts.


Après plusieurs dizaines de minutes de préparation, je suis prête, et elle aussi.


« Alors ? Comment tu me trouves ? lui demandé-je.

— Wouah… T’es parfaite ! »

« Merci !! Toi aussi t’es pas mal du tout !

— Héhé, merci. »

Et sans qu’on s’en rende compte, le temps passe, on s’arrête manger un morceau à côté, et bim, il est déjà l’heure d’aller danser !! C’est assez impressionnant quand on rentre la première fois, avec toutes ces lumières fluorescentes et cette musique forte. Mais ça me plaît, pour l’instant ! On se dirige vers la piste de danse et on commence à se déhancher sur la musique. J’ai plus l’habitude de l’écouter que de danser dessus, mais le changement n’est pas tellement malvenu !

Je crois que Sonia s’éclate aussi !

On a même fait un duo… c’était un peu la honte parce que ni elle ni moi ne sommes bonnes danseuses… Mais c’était fun quand même !

Au bout d’une heure, on commence à avoir soif, alors on décide d’aller commander à boire. Sonia prend les devants, et je la suis.

On s’installe à une table et on continue de discuter, histoire de recharger nos batteries avant de retourner sur la piste de danse.


« Bon, et du coup, j’espère que tu comptes trouver un joli morceau à te mettre sous la dent ce soir !

— Sonia !!

— Beh quoi ? T’as pas envie de retrouver quelqu’un ? »

« Si, mais… ici ne me paraît pas le lieu… idéal, on va dire.

— Mais si, rooh !

— Bah et toi alors ? Comment ça se passe avec… c’est quoi son nom déjà ?

— … Laura…

— Ah ! Alors ? »

Sonia se renfrogne. Elle adore se mêler de ma vie sentimentale depuis que je ne suis plus avec Elliot, mais par contre pour répondre à mes questions, y’a plus personne !


« Je vais danser ! »


Et elle se lève, comme ça, avant de se précipiter où se trouve la piste. Alala… Je prends le temps de terminer mon verre, puis descends à nouveau les quelques marches. Je la cherche des yeux mais ne la trouve pas. Et comme j’avance sans regarder droit devant moi, je manque de rentrer dans quelqu’un…


« Oups, pardon.

— Regardez où vous allez, mademoiselle, sinon vous risquez de vous faire mal ! »

Oh. Euh. Hein ? Je… Qu’est-ce que…


« Vous allez bien ?

— Oui, pardon, c’est juste que… »


Qu’il est trop beau, bon sang !


« … Que… ?

— Que… Que j’ai perdu mon amie ! Elle a les cheveux mi-longs, raides, noirs, et elle a une veste rose en cuir… ça vous parle ?

— Non, désolé. Mais si je vois quelqu’un correspondant à cette description, je vous fais signe, promis ! »

Olala… Je rêve, non ? On dirait un prince charmant avec ses boucles blondes… Est-ce que ça serait pas un coup de Sonia, ça, par hasard… ? Ça lui ressemble bien, d’essayer de me faire entrer en contact avec un bel inconnu… !

Il me sort de ma rêverie passagère en reprenant la parole.


« Excusez-moi si je suis un peu direct, mais comment vous appelez-vous ? »


Je rougis stupidement et réponds en balbutiant :


« S-Sélana. Et vous ?

— Très joli prénom. Moi c’est Théo !

— M-Merci… J’aime beaucoup Théo aussi. »


Je crois le voir me faire un clin d’œil, et je rougis d’autant plus. Bordel, reprends-toi, Sélana !


« Ça vous dirait de prendre un verre avec moi ? A moins que vous ne vouliez absolument danser, ou que ma présence vous dérange… Auquel cas je vous laisse tranquille !

— Oh, non ! Je veux dire… Volontiers. Pour le verre. »


Il me fait un sourire ravageur avant de me précéder et de se diriger vers le bar que je viens de quitter. Après un dernier regard sur la piste pour espérer y voir Sonia, je le suis.



Je suis convaincue que c’est un coup de Sonia… obligé. Il est trop parfait ! On a des centres d’intérêt en commun, il est drôle, charmant… et même lorsqu’on se retrouve à nouveau sur la piste de danse, on ne cesse de discuter (malgré le bruit ambiant) !

En plus, elle n’est pas revenue, alors que ça fait des heures. Je vais lui envoyer un sms bien senti, en rentrant… non mais ! Enfin, cela dit, je passe une excellente soirée, en très bonne compagnie…


Mais au bout d’un moment, je pense à regarder ma montre, et oooh il est déjà si tard ?! Je m’excuse platement auprès de lui en lui disant que je dois rentrer, et il me répond qu’il ne m’en tiendra pas rigueur seulement si je lui laisse mon numéro. Je le regarde un instant en haussant un sourcil alors qu’il a un sourire en coin aux lèvres, et finis par tendre la main pour qu’il me passe son téléphone. Il rit et s’exécute. Je rentre rapidement mon numéro, lui redonne et quitte la boîte après lui avoir fait un dernier signe de la main. A voir maintenant si j’engueule Sonia, ou si je lui offre des chocolats…

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