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Chapitre 65

Les mois passent tranquillement, et Albae grandit. Elle bouge un peu plus et se tient assise, ce qui est une grande avancée ! Bientôt, elle pourra se tenir debout. Et cette fois-ci, on s’arrangera pour être dans la pièce, pas comme pour Sélana qui nous a fait peur à sortir de son berceau toute seule… ! Enfin, c’était un avant-goût de ce qui nous attendait. Cette petite est très indépendante, elle fait ses devoirs toute seule, et elle va même parfois promener Kallen ! Au début, je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de la laisser vadrouiller toute seule dans le quartier, mais Aya m’a assuré que Kallen, bien qu’étant un adorable chien, ne se gênerait pas pour mordre quiconque essaierait d’importuner notre fille. Et ça m’a un peu rassuré.


Aujourd’hui, je ne travaille pas, et j’ai la surprise d’entendre des coups à la porte d’entrée. C’est assez rare qu’on reçoive de la visite, et vais ouvrir. Je trouve ma jeune cousine, Julie, qui arbore un air tout triste.


« Julie ! Que t’arrive-t-il ? »


Elle ne répond rien et me regarde avec cet air déconfit.

« Julie… ?

— Je… J’me suis disputée avec papa et maman…

— Oh… Tu… Tu veux entrer pour en parler ?

— Si c’est possible… »


Nous nous installons donc au salon, et je me demande comment la rassurer. Si elle est venue jusqu’ici, c’est parce qu’elle avait une raison… N’est-ce pas ?


« Oasis Spring, ça fait une trotte d’ici… Tu es venue comment ?

— J’ai fais du stop…

— Ce n’est pas très prudent, tu sais…

— Oui, mais… »


Un temps.


« Tu sais que tu peux tout me dire, n’est-ce pas ? Tu es ma cousine ! Plus jeune, certes, mais quand même. La famille, c’est important. »

Elle soupire.


« En fait, je… j’ai monté un groupe de musique avec des amis, et… on prévoit d’arrêter le lycée pour aller à Del Sol Valley et essayer de percer dans le milieu. Ils l’ont découvert et on s’est pris la tête. Je suis partie tellement j’étais en colère. »


Malgré la gravité de la dispute qui semble l’avoir opposée à ses parents, je ne peux m’empêcher de sourire. Elle ressemble à papa, dans toute son effervescence… !


« Je vois… Tu sais, ils ne font que leur rôle de parents. Ça consiste majoritairement à s’inquiéter pour toi. Et tu dois bien admettre que laisser leur unique fille partir à Del Sol Valley avec seulement quelques simflouz et ses rêves en poche ce n’est pas très rassurant.

— D’accord, mais ils n’ont même pas pris le temps de m’écouter… J’ai l’impression qu’ils préféreraient que je fasse un travail qui ne me plaît pas juste pour avoir de l’argent, mais ça m’intéresse pas.

— Tu es sûre de ça ? Je connais bien ta mère, je pense qu’elle est un peu plus ouverte d’esprit que ce que tu as l’air de penser. Mais c’est vrai que tu choisis une voie qui est loin d’être simple. Alors si en plus tu choisis d’abandonner le lycée… je ne suis pas étonné qu’ils soient contre. »

« Oui mais je n’ai pas besoin d’avoir un diplôme sur un bout de papier pour faire ce que je veux faire ! Je veux juste chanter et faire de la guitare, c’est tout. »


Je vois son regard s’embraser quand elle me dit ça. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a de la détermination à revendre.


« Peut-être, mais il faut penser à un plan B, Julie. Si ça ne marche pas, tu vas faire comment ? Je te le souhaite, bien sûr, mais ce bout de papier peut éventuellement t’aider à retomber sur tes pattes dans le futur si l’industrie de la musique décide d’être impitoyable avec vous. »

Elle détourne le regard et baisse la tête.


« Je ne veux pas te démoraliser alors que tu as bien l’air prête à tout pour te, vous, donner une chance. Il s’agit juste de te donner une roue de secours. Tu finis le lycée dans un peu plus d’un an. Sur une vie, ce n’est rien. Et crois-moi, tes parents seront bien plus prompts à te laisser partir à Del Sol Valley si tu termines, au moins, ta scolarité secondaire. »


Elle relève la tête mais ne dit rien, se contentant d’observer la télé éteinte. Elle semble réfléchir. Puis, elle prend la parole.


« J’imagine que… j’ai surtout peur de laisser passer des opportunités en retardant notre départ. Tu l’as dis toi-même, c’est un milieu très difficile, alors plus on rentrera dedans tôt, plus vite on saura si on est taillé pour la scène ou non. »


Je lui souris et je l’invite à se lever du canapé pour que je puisse lui faire un câlin.


« Ne t’inquiète pas. Si vous êtes fait pour ça, vous réussirez, peu importe si vous commencez maintenant, dans un an ou dans dix. Ok ?

— Ok… Je vais y réfléchir… Merci, Aurèle. Désolée de t’avoir inquiété… »

« Mais pas de soucis ! Une dernière question… Vous faites quoi comme genre de musique ?

— Du hard-rock et du neo-metal.

— Ooh, pas mal. Je viendrais vous voir jouer, un jour !

— Tu es le bienvenu !! »


J’ai ensuite insisté pour lui payer le taxi jusqu’à Oasis, hors de question qu’elle refasse du stop toute seule. J’ai également envoyé un texto à Gaëlle pour lui dire que sa fille était passée me voir, et qu’elle est actuellement sur le chemin pour rentrer, saine et sauve. Et à en croire sa réponse, Gaëlle n’est plus du tout en colère (si elle l’a vraiment été), juste inquiète.


Lorsque je relève la tête de mon téléphone, Aya est en face de moi.


« Je vous ai entendu discuter. Je peux te dire que pour quelqu’un qui avait peur d’être un mauvais père, tu viens pourtant de rassurer avec brio une adolescente perdue et en colère. Tu es fantastique, mon chéri.

— C’est vrai ? Tu trouves ?

— Évidemment ! »

J’ai simplement dit ce que je pensais… Ça peut donc être simple, parfois…


« Il faut dire que Julie n’est pas ma fille, elle m’écoute sûrement plus que ses propres parents.

— C’est possible, mais tu as été extra quand même. »

Bon bah… Je peux aborder la perspective de la future adolescence de mes filles un peu plus sereinement, on dirait… !



Aujourd’hui, c’est le grand jour : l’anniversaire d’Albae ! Et comme prévu, nous avons été là à temps pour lui apprendre à sortir de son berceau.


« Qui est-ce qui est une grande fille maintenant ?

— A’bae ! »

Je ris et la repose par terre avant de m’accroupir devant elle.


« Allez, essaie de venir vers moi, pour fêter ça ! »


J’ai failli rire en voyant sa petite bouille paniquée. Ma pauvre choupette…

Mais elle réussit, sans tomber, et je la soulève dans les airs de joie.


« Bravo ma chérie !! »

Son rire me transporte, comme celui de Sélana.


Et quelques jours après seulement, c’est au tour de Kallen de vieillir et de prendre du poil blanc.

Aya n’en a pas été très rassurée mais je lui ai dis qu’il avait encore plein de belles choses à vivre à nos côtés. Ça a eu l’air de la détendre, mais elle sait bien que son fidèle compagnon n’est pas éternel…


• BONUS •



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