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Chapitre 58

Le temps passe, et je retrouve le sourire. Ça ne fait que deux mois, mais je me fais à l’idée que mes parents avaient fait leur temps. Et que de toute façon, je ne peux plus rien y changer. Je me concentre sur ma vie, sur le présent. En plus, on a Kallen, et c’est une boule de bonne humeur qui me fait énormément de bien. J’adore jouer avec lui.


« Ouh c’est un bon chien ça ! »

J’aimerai pouvoir vous dire qu’Aya pète la forme aussi, mais je sais pas, je l’ai vue faire une drôle de tête ce matin… J’espère qu’elle n’est pas malade…

Pour parfaire ma bonne humeur de ces dernières semaines, je décroche enfin une promotion tant attendue… celle qui va me permettre de partir dans les étoiles… Me voilà astronaute junior !! Je suis tellement heureux, vous n’imaginez même pas. Travailler en amont d’un voyage spatial est passionnant, mais savoir qu’on va faire partie du dit voyage… c’est extraordinaire. Ma fusée n’est pas encore opérationnelle pour voler… alors peut-être que je ferais ma première expérience au sein de mon travail, qui sait ?

Je suis rentrée en même temps qu’Aya qui n’a définitivement pas fini de m’inquiéter…

« Hey. Ça va ?

— Oh, oui, j’ai dû manger un truc qui n’est pas passé, c’est tout ! »

« … Quelque chose qui ne passe pas depuis… des semaines… ?

— Oh… Tu as remarqué…

— Aya… Je ne suis pas idiot… »


Elle semble gênée. Sans rien dire, elle tourne les talons et rentre dans la maison. C’est pas vrai… Je la suis mais prends quand même le temps de me débarrasser de ma combinaison avant d’aller lui parler. Elle est assise sur le canapé et semble perdue dans ses pensées.


« Eh, Aya…

— Je suis désolée de ne pas te l’avoir dit, j’espérais me tromper… Enfin, je ne suis pas encore sûre, d’ailleurs, mais…

— Ne t’inquiète pas. Si c’est ce que je pense que c’est, on s’en sortira comme des chefs. C’est rapide, mais c’est pas grave, d’accord ? »

Je crois que ça la rassure vraiment, ce que je dis. Est-ce qu’elle avait vraiment peur que je m’énerve ? On était deux, ce jour-là, on est tous les deux fautifs… Si fautif il y a.


Je n’y avais jamais vraiment pensé, avant. J’aime bien les enfants, mais en avoir à moi… Pff, c’était bien loin de mes préoccupations. En plus, pour ça, je devais passer par une étape qui ne m’enchantait pas beaucoup. Et il a suffi d’une fois…


« Je ne dis pas que je n’appréhende pas, mais… on est deux. On surmontera ça comme tout le reste ! »


Elle finit de se détendre et m’étreint.


« Merci Aurèle. J’ai l’impression que je pourrais tout traverser, tant que je suis avec toi. »



Les semaines suivantes se sont révélées décisives, et le verdict est tombée. Aya est bel et bien enceinte. Et j’ai l’impression que Kallen a compris aussi, il la suit partout maintenant. Enfin, encore plus qu’avant. Même quand elle dort…

Bon, ça ne l’empêche pas de rester fidèle à son hobby préféré qui consiste à nager régulièrement dans la piscine.

Je craque considérablement pour ce chien, ça se voit ou pas ? Enfin bref. Moi j’essaye de garder la forme, afin de prouver à mes supérieurs que je peux être bien plus qu’un astronaute junior… C’est qu’il va nous coûter cher en arrivant le petit !

Bon, d’accord… C’est surtout parce que je n’ai pas envie de stagner dans la hiérarchie… Vous m’imaginez un jour, shérif de l’espace ? Moi oui, en tout cas. Et on a jamais vu un shérif de l’espace autrement qu’en super forme physique !


J’ai l’impression d’être occupé tout le temps. Entre les entraînements physiques, ma fusée, s’occuper de la maison (je fais la part d’Aya puisque je refuse catégoriquement qu’elle se fatigue), et le boulot…

J’ai le vertige en me disant que bientôt on aura aussi un enfant à nous occuper… J’appréhende un peu, il faut le dire. Aya aussi, je le sais. On a à la fois hâte et… pas hâte du tout…


Mais Aya, elle, elle a l’habitude de s’occuper d’un autre être vivant. Ce n’est pas la même chose, bien sûr, mais c’est vrai qu’à part m’occuper de moi-même…

J’ai un peu peur d’être un père médiocre, voilà. Papa a été assez distant pendant les premières années de ma vie, je m’en rappelle vaguement, et je n’ai jamais discuté avec maman de comment élever un enfant… C’est là que j’aurai aimé qu’elle soit là…


Je sais que je peux appeler mon oncle ou ma tante quand je le veux, mais je n’ai pas envie de les déranger. Raaah, Aurèle, arrête de paniquer avant même que le petit ou la petite soit né.e…


J’allume un feu pour tester l’amélioration que je viens d’installer. Pas mal…

Au moins, je n’aurai pas à avoir peur que la maison prenne feu en hiver pendant que je courrais après un bambin potentiellement turbulent…

Il faut que j’arrête de m’inquiéter. Dès que je touche le ventre d’Aya je ressens déjà beaucoup d’amour pour ce petit être. Tout ira bien…


J’ai hâte de faire ta connaissance, petit monstre.

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