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Chapitre 45

Photo du rédacteur: ongatheringsimsongatheringsims

Malheureusement, notre bonheur a été de courte durée… Enfin, pour l’un d’entre nous, en tout cas. Un soir, je regarde machinalement par la fenêtre, étant donné qu’il est l’heure à laquelle Tetsu rentre d’habitude. Et en effet, je le vois, mais dans un état de profond désarroi… Je me précipite alors à sa rencontre.


« Oh Tetsu, que se passe-t-il ? demandé-je, inquiet.

— C’est… C’est ma mère… J’ai reçu un appel, à l’hôpital… Elle est morte. »


Oh non… Sans rien pouvoir dire, j’essaie de le réconforter, puis le prend dans mes bras.


« J’ai… J’ai l’impression de l’avoir abandonnée… Je ne l’appelais que rarement, et la dernière fois que je l’ai vue remonte à si longtemps…

— Oh, mon amour… Je suis sûr qu’elle savait que tu l’aimais… Tu as une vie professionnelle très intense, et elle n’habitait pas tout près, tu n’y pouvais rien… »


Mes mots semblent le rassurer un peu, mais je sais qu’il n’y a que le temps qui guérit les blessures du cœur.


« J’aurai aimé qu’on trouve un moment pour aller la voir. Que je puisse te la présenter officiellement. Et lui annoncer nos fiançailles, par la même occasion… »


Je souris et lui embrasse tendrement la joue.


« Je suis persuadé qu’elle est heureuse pour nous, de là où elle se trouve à présent. »

Elle se faisait âgée, je le sais. Elle a vécu longtemps, et en même temps, elle a eu Tetsu très jeune, il a donc passé un nombre d’années avec elle plus important que moi avec mes deux parents. Je me rappelle que la seule fois où je l’ai vue de loin, lorsque nous étions plus jeunes, j’ai cru que c’était sa grande sœur, et non sa mère. Il doit avoir du mal à réaliser qu’elle est partie, maintenant. Mais je serai là pour lui, coûte que coûte.



Ce soir-là, pour lui changer les idées, je lui ai rappelé à quel point son uniforme m’excite.

Il s’est prêté au jeu, et a pu ainsi se soulager moralement (entre autres…). C’était quitte ou double, soit il refusait et me faisait probablement la tête pour mon indécence, soit il se laissait aller et je nous faisais passer un moment tellement agréable qu’il en oubliait son chagrin. Je suis ravi que ça ait été la deuxième solution…

Même si je sais très bien que le sexe n’est qu’une parenthèse dans le chemin pour faire le deuil d’un être cher…



Organiser un mariage, ce n’est pas de tout repos. La première chose à faire, c’est de fixer une date… et c’est probablement ce qu’il y a de plus difficile ! Tous les endroits qui nous plaisent sont bouclés pour encore beaucoup trop longtemps. Oui, cette fois-ci, je veux faire les choses bien, donc pas un mariage organisé à la va-vite à la maison. Quelque chose de vrai, de beau, de romantique…


« On trouvera bien, même si ça prend du temps… On n’est pas pressés, après tout, hein ? me demande Tetsu en me prenant les mains. »

Il a raison. Nous sommes l’un avec l’autre, c’est le plus important. Même si l’idée de pouvoir bientôt l’appeler « mon époux » ou « mon mari » fait apparaître des papillons dans mon estomac.


Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche et le regarde machinalement. C’est un message de mon frère.


« Peut-être qu’on devrait regarder spécifiquement les endroits couverts, si jamais il pleut… »

Mais je n’écoute plus ce que dit Tetsu. Mes yeux restent fixés sur mon téléphone, choqué.


« Que se passe-t-il, Gaby ? »


Sans répondre, je lui montre le mms de Raphaël.


« W-Wouah ! Des jumelles ?! Ooh, elles sont mignonnes… »

Eh ouais, je suis à nouveau tonton, et deux fois en plus ! Amélia, et Judith. Et dire qu’ils me disaient qu’ils avaient du mal avec Sam… Je pense qu’ils n’avaient pas prévu d’en avoir deux autres d’un coup… ! Mais si j’en juge par son message, Raphaël est heureux et Mariko aussi, bien que très fatiguée par l’accouchement. C’est le principal !



Aurèle semble n’en avoir rien à faire de ses cousines nouvellement nées. Bon, c’est un enfant, ça me paraît normal… Mais à côté de ça, lui aussi cherche un endroit pour organiser notre mariage !


« Et là, c’est bien, non ? C’est à côté, et c’est joli !

— Montre voir… Ah, mais regarde, la prochaine date pour réserver est dans trois ans…

— Ah oui, ça fait loin…, répond-il, dépité. »

Il est vraiment trop mignon à vouloir nous aider, mais avec Tetsu, on s’est plus ou moins résolu à devoir attendre. Enfin, rien ne l’empêche de chercher ! Il était tellement content quand on lui a annoncé qu’on allait se marier, c’était adorable. S’il m’entendait… il n’arrête pas de dire que c’est bientôt un ado, et qu’il faut que j’arrête de le considérer comme un bébé. Mais c’est plus fort que moi… c’est mon bébé !



Le samedi suivant, je lui annonce que Raphaël va passer avec Sam, qui a bien grandis. J’essaie de dire ça avec enthousiasme, mais je ne sais pas s’il va apprécier la présence d’un autre enfant chez lui…


« Ça va être chouette, non ?

— Moui, si tu le dis, papa. »

Bon, j’aurai préféré une autre réaction.


Sam est arrivé avant son père, puisque ce dernier, apparemment, avait eu une urgence à régler avec les jumelles.


« Eh bah, tu es devenu un vrai jeune homme, Sam ! Je te sers la main, alors ?

— Haha, si tu veux ! »

Aurèle a ensuite timidement proposé à son cousin de venir faire une partie d’échec avec lui, ce que Sam a accepté volontiers. J’ai cru voir Aurèle se dérider un peu à cette réponse…


« Il ressemble beaucoup à ton frère, c’est fou ! s’exclame Tetsu une fois que Sam est monté à la suite d’Aurèle.

— C’est vrai… Mais je pense qu’il a aussi pris un peu de Mariko… Enfin, on verra plus tard, quand il grandira !

— Oui. Cela dit, j’ai du mal à imaginer qu’il a un jour été un bambin difficile… il a l’air adorable, comme garçon.

— Raphaël m’a dit qu’il s’assagissait avec les années, il se plonge dans sa passion pour le dessin, et apparemment ça l’a transformé ! »



« Olala, c’est compliqué les échecs… Et donc… Si je fais ça, ça va te mettre en difficulté, si j’ai bien compris ?

— Oui, voilà, il faudra que je bouge mon fou, si je ne veux pas que tu le prennes. »

C’est la première fois que je vois mon cousin depuis que c’est plus un bébé, et c’est vrai que c’est sympa de pouvoir jouer avec quelqu’un d’autre que papa ou Tetsu. Maman aime pas trop les échecs, donc elle veut jamais jouer quand elle vient. On va plutôt se promener et manger des glaces, ce qui est bien aussi !


« Je pense que tu vas me battre à plate couture, mais ça a l’air marrant ! »

En effet, ça n’a pas manqué, mais c’était rigolo ! On a ensuite discuté, on a parlé de l’école, et tout. Il est plus jeune que moi, mais on s’est trouvé des points communs, c’était sympa.


« Elle est trop chouette ta maquette du système solaire !

— Merci, j’en suis assez fier. Un jour, j’irai sur Sixam pour de vrai !

— Wouah, trop cool ! »



Ça y est, Raph’ est là. Il m’explique que les filles ont été dures à calmer, mais à deux ils ont réussi à les endormir.


« Je suis heureux de n’avoir qu’un enfant, quand je vous vois, toi et Mariko…

— Oh, c’est difficile, oui, mais c’est très gratifiant, et je les aime déjà beaucoup, mes deux princesses… ! »

« Si tu le dis !

— Mais oui, je le dis ! Vous n’envisagez pas d’adopter un deuxième, vous deux ?

— Olala, non… Je suis trop vieux, je ne me sens pas capable de m’occuper d’un autre enfant… Déjà que j’en voulais pas à la base…

— Et si Tetsu en veut un, tu fais quoi ? me demande Raphaël en me tirant la langue. »


Je lui rends son geste avec la même maturité alors que Tetsu répond :


« Je considère Aurèle comme mon fils, alors c’est comme si j’étais déjà papa, de toute façon. »

Je me sens soudain étrangement soulagé. C’est vrai que je n’ai jamais demandé à Tetsu s’il voulait des enfants… tout en clamant haut et fort qu’un seul me suffisait amplement. J’ai été égoïste, pour le coup… Et comme d’habitude, Tetsu sent mon changement d’humeur, et m’offre un sourire rassurant.

Je l’aime tellement… Soudain, une question me vient.


« Ah, Raphaël, tu sais, je t’ai dis qu’on allait se marier, et en fait, on n’arrive pas à trouver le lieu idéal… et ceux qu’on trouve sont tous réservés jusqu’à je sais pas quand…

— Mh… Il y a bien l’Église de Magnolia Promenade, mais…

— Mais quoi ?

— Bah, c’est un peu loin. Et puis, vous êtes pas croyants, si ? »

« Non, mais si le lieu est beau et qu’on peut y faire une belle cérémonie…

— Je pensais qu’en temps que Chef d’État tu aurais accès à tout sans problème.

— Je n’ai pas spécialement envie d’abuser de mon pouvoir, vois-tu.

— Hahaha, c’est tout à ton honneur, je te reconnais bien là ! Eh bah je vous propose de me renseigner, j’ai des amis qui se sont mariés là-bas il n’y a pas longtemps, peut-être qu’ils sauront. Et il faudra que vous alliez voir, quand même ! »


Nous avons soudain un regain d’espoir. Le mariage est peut-être pour bientôt… !


• BONUS •


Également Amélia...

... et Judith.


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