Les mois passent, et Aurèle étant particulièrement jeune, il se remet rapidement du départ de sa mère. Surtout que dès qu’il est triste, je lui répète qu’elle n’est pas partie pour toujours, et qu’elle va revenir. Il semble le prendre de mieux en mieux, et est donc beaucoup plus facile à vivre que ce que je pensais.
« Aurèle, ça t’amuse d’éclabousser ton père, hein ?
— Hihi ! »
Cela dit, il ne me voit pas aussi souvent que je l’aimerai non plus, donc peut-être qu’il est content quand il me voit, et que le reste du temps il est triste… Il ne me dit rien. Pourtant, c’est bientôt un grand enfant, il a les mots pour me le dire, normalement… Heureusement, il a M. Chien pour se satisfaire en câlins !
Il a également rencontré Tetsu. Ça a été assez facile, en fait. Aurèle ne se pose pas plus de questions que ça, donc quand je lui ai dis que c’était un de mes amis, il a tout de suite accepté sa présence, malgré une certaine timidité (que je pense un peu feinte, tout de même… !).
« Bonjour, bonhomme. Je m’appelle Tetsu. Et toi, c’est quoi ton petit nom ? »
« Hihi, m’appelle Au’èle… ! »
Petit sacripant, va.
Au fur-et-à-mesure des visites, Tetsu essaye de se rapprocher d’Aurèle, puisque c’est important pour moi. Et puis, il aime les enfants, alors ça ne lui demande pas trop d’efforts, m’a-t-il dit. Il a ajouté qu’Aurèle est particulièrement mignon, et que ça ne rend la tâche que plus facile.
Et maintenant, dès que Tetsu est à la maison, Aurèle ne veut plus le lâcher ! Moi aussi, j’aimerais profiter de mon amoureux, non mais… ! Enfin, je ne peux pas en vouloir à Tetsu de se prêter au jeu, c’est ce que je souhaite, après tout…
« Mesdames et messieurs, veuillez attacher vos ceintures, nous allons décoller… Viouuum !
— Hihihihi ! »
Et voilà que nous arrivons au jour de l’anniversaire d’Aurèle. C’est déjà un grand garçon… Il est assez grand pour insister que ça soit Tetsu qui le porte pour souffler les bougies… Mais je vais être jaloux, moi !
Je plaisante, bien sûr. Tout se passe de la meilleure manière possible, si vous me demandez mon avis… alors je ne peux pas être plus heureux.
Je m’empresse de l’enlacer quand même dès que ses pieds retouchent le sol.
« Mon grand garçon !!
— Merci pour le gâteau, papa ! »
« Attends, c’est pas fini… ! Tu veux voir ta nouvelle chambre… ?
— Oh oui !! »
Nous nous sommes dirigez à l’étage… Eh oui, j’ai fais construire un étage, forcément. Et dans la plus grande discrétion… ne me demandez pas comment ! Le plus dur a été de cacher l’escalier dans le plafond. Maintenant, je l’abaisse comme un escalier de grenier après avoir bouger mon tapis de course, et… tadaaa !
« Wouah, papa, un escalier magique ! »
… C’est adorable, un enfant, non ? Nous montons donc, et nous voilà devant la porte de sa chambre.
« Bon, il faudra probablement décorer un peu plus le couloir, mais tu aimes la porte ?
— Ouii, j’adore ! »
Il se précipite ensuite à l’intérieur de la chambre.
« Oooh, papa, c’est trop cool ! J’ai même un échiquier et une table de chimie !!
— Oui, je me suis souvenu que tu m’en avais parlé vite fait il y a quelques semaines. Je pourrais t’apprendre à jouer aux échecs, si tu veux, même si ça fait longtemps. Je suis un peu rouillé, mais ta grand-mère était une excellente prof !
— Trop cool ! »
« Bon, c’est pareil, la déco n’est pas faite, parce que j’aurais aimé qu’on choisisse ensemble ce qui te ferait plaisir.
— C’est le plus beau des cadeaux d’anniversaire, papa. On va passer du temps ensemble, comme ça ! »
Cette exclamation de sa part me donne un arrière goût amer. C’est assez clair que je ne passe pas assez de temps avec lui…
« Merci, papa. Je t’aime ! »
Mon cœur se gonfle d’amour. Quand j’ai pris mes fonctions, on m’a proposé un logement, que j’ai refusé. Il était plus pratique, mais beaucoup trop grand pour deux (bientôt trois, peut-être ?), et il aurait manqué cette… personnalité. Là, j’ai pu créer entièrement une pièce pour Aurèle, et je sais que le résultat n’aurait pas été le même si j’avais juste redécoré une des innombrables chambres du manoir qu’on m’a proposé.
« Moi aussi je t’aime mon grand. »
Nous sommes ensuite redescendus dans le salon où nous avons retrouvé Tetsu qui portait un paquet violet dans les mains.
« Moi aussi j’ai un cadeau pour toi, Aurèle.
— C’est vrai ?!
— Oui, tiens ! »
« Oooh, un kit pour jouer au médecin ! Chouette ! Je pourrais faire comme toi ! Mercii ! »
Hahaha, ça ne m’étonne pas de Tetsu… Ah je ne vous avais pas dis ? Il est médecin généraliste. Alors forcément…
• BONUS •
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