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Chapitre 34

Un jour, en début de soirée, alors que j’étais tranquillement en train de regarder la télévision, j’ai reçu un sms qui contenait une nouvelle à laquelle je n’étais pas préparé. Du tout.


Maman… Non… Et ma petite sœur qui se retrouve toute seule… ! Sans attendre, je me lève en précipitamment et, après un mot à Kalpita et un enfilage express d’une tenue plus légère, je sors de la maison en courant, me dirigeant vers celle de mon enfance.

Devant la maison, je trouve Raphaël, qui a l’air anéanti.


« Gaby… Tu… Tu as entendu… ?

— Oui… Ça… Ça va aller… »


Je dois jouer mon rôle de grand-frère…

Mais on dirait qu’il n’y a personne dans la maison. Où est Gaëlle… ?


Au moment où je pense ça, je la vois qui arrive en courant, en uniforme de restauration rapide, apparemment. Elle se jette dans mes bras.


« Pardon, j’étais au travail, je suis arrivée aussi vite que j’ai pu… ! »

Nous sommes entrés dans la maison… et avons découvert l’urne.


« Maman… »

Je venais de finir la lettre que j’allais lui envoyer pour l’inviter à mon mariage… et je me faisais une joie de sa présence à l’anniversaire d’Aurèle, dans quelques temps… Pourquoi maintenant… ?

Et Gaëlle, qui reste toute seule… Elle n’est même pas encore adulte ! Elle est d’ailleurs montée pleurer dans son ancien lit d’enfant.

Il faut que je lui parle, elle ne peut pas rester toute seule ici… !


« Gaëlle… Gaëlle ! »


Elle semble m’avoir entendu puisqu’elle est redescendue. Raphaël, lui, n’arrive pas à arrêter de pleurer.

« Gaëlle… Tu ne peux pas rester ici toute seule… Viens vivre avec moi jusqu’à ta majorité, d’accord ?

— Non, Gaby… Je veux rester ici… »


Je ne m’attendais pas à cette réponse.


« Tu… Tu es sûre… ?

— Certaine. Je… J’aurai l’impression de l’avoir encore avec moi, comme ça… »

Je peux comprendre. J’ai eu le désir inverse à la mort de notre père, mais j’avais aussi besoin d’oublier tous les mauvais moments qu’on a passé à s’engu.euler dans cette maison.


« Si c’est ce que tu souhaites, alors je n’ai rien à dire… »


Je suis allé voir Raphaël qui semblait vraiment très mal le vivre.


« Ça va, Raph… ?

— Je… Je voulais lui… Je voulais lui annoncer qu’elle allait être grand-mère une deuxième fois…

— C-C’est vrai ?

— Oui, Mariko est enceinte…

— C’est… C’est une super nouvelle, malgré tout, Raphy…

— Oui, mais… J’aurais voulu qu’elle puisse le ou la connaître… »

Je l’ai enlacé, et nous avons passé un petit moment tous ensembles dans la maison de maman. Puis, ayant des obligations familiales, Raphaël et moi sommes rentrés, après nous être assurés que Gaëlle n’allait manquer de rien.


« Attendez, j’ai même un petit boulot, pas de panique les gars ! nous a-t-elle dit. »


Elle est forte, je ne me fais pas de soucis.


Je suis rentré, et j’ai tout de suite commencé à préparer le repas, histoire de me changer les idées. Kal’ n’est pas venue me voir tout de suite, et je lui en suis reconnaissant. J’avais besoin de me retrouver seul avec mes sentiments…



Kalpita a aussi été affectée par la mort de ma mère. Elle l’aimait bien. Donc nous n’avions pas spécialement la tête à faire la fête lorsque l’anniversaire d’Aurèle est arrivé. Nous l’avons alors fêté tous les trois. Et c’est moi qui aie eu le privilège de le sortir du berceau, dès que nous sommes rentrés du travail.


« Viens là mon grand ! »

Je sentais les yeux de Kal’ sur moi. Je pense qu’elle s’étonne de me voir aussi enthousiaste. En même temps, ça veut dire moins de pleurs au milieu de la nuit… !


J’ai pris le temps de le changer, et ensuite je l’ai fais marcher jusqu’à moi.


« Allez, viens voir papa ! »

Bon, il a tout pris de sa maman, ce petit bonhomme… mais je crois reconnaître la bouche de ma mère (et donc la mienne) sur sa petite frimousse. C’est bien le mien ! Un élan d’amour me submerge à cette constatation. Mon fils…


« Petit sacripant, viouuuh !

— Hihihi ! »


Son rire est le son le plus adorable que je n’ai jamais entendu.

Comment… Comment n’ai-je pas ressenti ça tout de suite ? J’ai une pensée pour maman. Elle savait que ça viendrait.


« J’aurai tellement aimé que tu la connaisses, bonhomme. »


J’ai eu l’impression qu’il avait compris de qui je parlais, puisqu’il a affiché par la suite une moue d’une profonde tristesse…


• BONUS •



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