J’ai moi-même du mal à y croire, mais j’ai écouté Tony.
Ça fait maintenant deux mois que j’ai repris le contrôle de l’organisation, et je n’ai absolument rien fait pour m’occuper de Montès. C’est difficile de me retenir, très franchement, mais c’est pour le mieux. Mes informateurs m’ont rapporté qu’il a même dissout son gang. Apparemment, la mort de Tony était la seule chose qu’il voulait…
C’est difficile de revenir à un mode de vie classique après ça. J’admets que ma paranoïa s’est renforcée, et malheureusement, même si Montès ne fait plus partie du tableau, j’ai toujours pas mal d’ennemis. Encore plus maintenant que j’ai récupéré le contrôle du gang. Alors certes, notre influence sur la ville est telle que je ne crains en réalité pas grand-chose, et ma famille non plus, mais on dirait bien que cette histoire m’a laissé des séquelles, et je n’y peux rien. Les enfants râlent un peu parce que je suis encore plus protecteur qu’avant, mais c’est pour leur bien.
Avec tout ça, je n’ai pas vu mon anniversaire approcher : c’est Tainn qui me l’a rappelé l’autre jour, alors qu’on était en train de chercher un appartement.
« Ça te dirait qu’on aille le fêter chez Tony et Julian ? m’a-t-elle demandé, et j’ai accepté avec grand plaisir. »
Un petit voyage nous fera le plus grand bien ! Ils se sont fait plaisir en plus les deux loustics… Sulani, rien que ça.
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J’ai proposé à Yuki de venir passer quelques vacances dans les îles avec nous, et à ma grande surprise, il a accepté. Il est également venu avec Mayim, sa chérie ! J’ai donc enfin pu la rencontrer. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas des goûts nuls en matière de femmes dans la famille… !
Nous sommes arrivés la veille, et aujourd’hui, tout le monde est réuni chez Tony et Julian. Yuki et Mayim ont loué une chambre dans un hôtel pas très loin, alors que ma petite famille et moi-même sommes logés ici.
L’ambiance est à la fête puisque… je prends de l’âge. Eh oui, apparemment c’est un motif pour être heureux. Je ne le prends pas mal du tout… Hm.
Bon allez… Quand il faut y aller, ‘faut y aller, hein !
Si Julian croit que je l’entends pas se moquer derrière, il se met le doigt dans l’œil jusqu’au coude ! C’est pourtant lui qui est officiellement rentré dans la case « troisième âge » il a rien a dire !
Enfin, je dois bien admettre que je ne me sens pas bien différent.
Tainn s’est empressée de me dire que j’étais toujours aussi agréable à regarder, ce qui m’a étrangement fait rougir jusqu’aux oreilles alors que bon… on n’est plus à ça près hein !
La suite de la journée s’est déroulée tranquillement, j’ai essayé de pas mal discuter avec Mayim pour apprendre à la connaître. Elle m’a parlé de son métier qui a l’air passionnant ! Même si bon, je fais partie des gens qui causent probablement pas mal des problèmes que les pompiers doivent régler… mais ça, elle a pas besoin de le savoir.
Les enfants ont encore bien profité de Yuki. Je vais finir par être jaloux, c’est le seul qui a le droit de faire des câlins à Yûya sans qu’elle bronche… ! Y’a un traitement de faveur moi j’vous l’dis !
Bon et puis on va pas se mentir… Tony et Julian se mettent bien quand même pour leur petite retraite.
Je sais pas qui a dit que le crime ne paie pas, mais c’est des conneries. ‘Faut juste pas se faire choper… !
Du coup on profite nous aussi pour le peu de temps que nous sommes ici.
Les enfants s’amusent bien aussi. Ce n’est pas souvent qu’ils peuvent jouer dans l’eau, alors en plus dans un tel cadre… !
Et en plus, ils sont dorlotés. Ils ont même leurs propres lits quand ils viennent ici.
Ils ont beau ne pas avoir de grands-parents, Tony et Julian remplissent ce rôle à merveille !
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Lorsque nous sommes rentrés de ce séjour paradisiaque, Tainn et moi nous sommes à nouveau plongés dans les recherches d’appartement, et nous en avons enfin trouvé un… ! Il est en parfait état, dans le quartier de la mode donc bien situé, même si c’est plus loin du Blast. C’est aussi plus proche de l’école pour eux, et du lycée qu’ils intègreront quand ils auront l’âge. Uh… Rien que d’y penser j’en ai la chair de poule ! Ça grandit si vite…
« Dis-moi que vous serez toujours mes petits bébés ! me plains-je la veille du déménagement à Yûya en la serrant contre moi.
— Papaaaa… ! »
Oui ben pas ma faute, Yoa était à la douche, sinon c’est lui que j’aurais serré dans mes bras. Je la lâche vite quand même, je veux pas la forcer non plus. Les premières secondes ça la fait rire et après plus tellement.
Je bondis alors du canapé et m’empresse d’aller décrocher le cadre sur le mur sous le regard rieur de ma fille qui se moque, comme d’habitude.
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Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas fait les choses à moitié avec cet appartement. On a acheté plein de nouveaux meubles, la cuisine est ni-ckel, les chambres sont spacieuses, il y a deux salles de bain… Ça change tellement de notre ancien taudis que j’ai l’impression de rêver !!
Ah et… rien à voir, mais Yuki et Mayim viennent d’adopter une petite chienne, et je vous avoue que… bah j’ai un peu couiné en voyant la photo…
On n’a jamais eu d’animaux mais comment ne pas craquer devant une telle bouille ?! Elle s’appelle Sadie, et elle a déjà conquis le cœur de tout le monde. Les enfants étaient gagas devant mon téléphone quand je leur ai montré la photo aussi. Yoa s’est même empressé de me demander si on pouvait en avoir un. J’ai malheureusement dû le décevoir en lui disant qu’un chien dans un appartement ce n’était pas une très bonne idée. Bah, il en adoptera un plus tard s’il a envie !
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