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Chapitre 143

Photo du rédacteur: ongatheringsimsongatheringsims

Ça fait deux semaines qu’on est mariés avec Tainn, et on vient enfin de toucher l’héritage de son père. Ok, il était pas riche… mais un peu quand même ! Peut-être même qu’on va pouvoir quitter cet appartement dégoûtant ! Franchement, le rêve… Le rêve ! Finis les souris, les cafards, la plomberie en carton et le circuit électrique défaillant ! Haa… Je vends un peu la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais je vous avoue que j’ai vraiment hâte de me barrer d’ici…


M’enfin, c’est pas trop le sujet du jour. Non, le sujet, aujourd’hui, c’est Chiyuki ! On va le rejoindre dans sa toute nouvelle maison… et j’espère que je pourrais rencontrer sa chérie ! Il n’a rien dit sur le sujet, mais j’ai bien envie de savoir qui est la jeune femme qui a su ravir le cœur de mon cher petit frère, enfin !


Il s’est installé à Evergreen Harbour, c’est un peu loin mais franchement ça se fait facilement en voiture. Il a trouvé un job de commercial dans une boîte montée par un de ses amis de la fac. Très bon plan, et en plus, ça a l’air de marcher du tonnerre ! Je suis trop content pour lui.


Franchement, la baraque a la classe !

« Salut frangin ! m’exclamé-je en rentrant par la baie vitrée.

— Ah, j’arrive ! »


Il sort par une porte du fond et vient me faire un câlin.

« Super classe ta maison ! Tu gagnes bien ta vie pour t’offrir un truc pareil !

— Ouais, enfin, j’ai pris un crédit quand même hein… !

— Oui mais même… ! Alala, mon frère est un adulte… un vrai !

— Ça fait un moment ça quand même… »


Je m’esclaffe et prends la décision d’aller explorer toute la maison.


« Tu veux de l’aide ? me demande-t-il, amusé.

— Non c’est bon ! »


Il secoue la tête et se pose sur le canapé avec Yoa alors que j’ouvre une porte au hasard. La salle de bain. Pas drôle.


« Bon et sinon les enfants, tout va bien ? demande-t-il. »

Les petits partent dans de grandes explications sur leurs dernières journées d’école et la semaine qu’ils ont passé chez « oncle Nino et oncle Julian ». Ben oui, vous pensiez qu’on n’allait pas avoir de lune de miel ? Bon, on n’est pas partis non plus hein, on est resté à l’appart… pour… Bon j’vais pas vous faire un dessin ! Meilleure semaine de ma vie, vraiment…


Hm. Reprends-toi Kasai. C’est pas le moment de penser à ça.


Yuki n’a pas l’air spécialement mécontent d’entendre qu’on a laissé les petits aux Costello, je prends ça pour du progrès… Enfin, si ça se trouve c’est Bagdad dans sa tête et il prévoit de kidnapper mes enfants pour les protéger, j’en sais rien.


J’ouvre une autre porte : la chambre. Oooh mais… Je vois du vernis sur le meuble… Du parfum féminin… On dirait que la demoiselle passe déjà beaucoup de temps ici…

Ravi de ma découverte, je ferme la porte et continue mon exploration. Toilettes séparées, bureau… Ok, et c’est tout. Bon. Je referme la dernière porte et me retourne.


« Satisfait ? me demande Yuki avec un sourire.

— Oh oui ! Elle est déjà bien installée dans ta vie ta copine, non ? J’ai pas vérifié si elle avait une brosse à dent dans la salle de bain, mais y’a quand même des indices… ! »

Il secoue la tête en riant.


« Oui, elle passe la nuit au moins deux fois par semaine, alors…

— Et pourquoi elle est pas là aujourd’hui ?

— Elle est de garde.

— Ooh, une infirmière ? Médecin ?

— Sapeur-pompier.

— Oh sérieux ?! »


Apparemment ma réaction est amusante puisque tout le monde éclate de rire.


« Pourquoi tu as l’air si étonné Kasai ? Les femmes peuvent être sapeur-pompier aussi…, me charrie gentiment Tainn.

— Non mais je sais ! Juste… Je sais pas, je trouve ça cool. Je suis surpris, mais dans le bon sens ! »


Yuki lève les yeux au ciel et me pousse gentiment. Il me dit que je la rencontrerais bien un jour ou l’autre, et que je pourrais lui poser plein de questions si je veux. Je hoche la tête avec conviction, et je propose à l’assemblée de faire un gâteau pour le goûter, ce à quoi mes enfants et Yuki s’exclament « Ouiiii !! ». Typique !



Ça y est, les vacances d’été ont commencé, et évidemment, les enfants veulent aller jouer sur la cage à poule devant la mairie presque tous les jours. Bien sûr, je les accompagne à chaque fois, je ne suis pas fou, et je dois avouer que de les voir si heureux en train de jouer avec d’autres enfants vaut bien le stress que ça me procure. Non pas qu’il puisse vraiment se passer grand-chose ici, ça serait trop visible. Mais on n’est jamais trop prudents.


Pour la énième fois je suis donc de surveillance alors que Yûya et Yoa s’extasient sur les jeux. Je sais pas comment ils font pour avoir autant d’entrain alors qu’il fait plus de 35°C à l’ombre…


Moi je sue à grosses gouttes. C’est peut-être l’âge qui me rattrape ? C’est pas très agréable.

Enfin je dis ça, mais la place est déserte, donc à mon avis j’ai juste des enfants très résistants à la chaleur qui n’ont aucuns scrupules pour leur pauvre père !


« Papa, papa ! Fais le monstre marin ! s’exclame Yûya en m’indiquant la proue du bateau.

— Oh ma puce, papa a trop chaud pour bouger comme ça…

— Alleeeez, s’teu-plaît ! insiste Yoa. »


Alala, qu’est-ce que je ferais pas pour eux hein… Cependant, j’ai à peine le temps de faire un pas qu’une voix m’interpelle.


« Excusez-moi, vous êtes bien Kasai Berry ? »


Je me retourne et aperçois une femme que je n’ai jamais vue auparavant.


« Qui le demande ? réponds-je évasivement. »


Elle me fait un sourire poli mais ne me répond pas. Ou alors je ne l’entends pas, puisque je sens soudainement une violente douleur derrière la nuque, puis plus rien, le noir complet.

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