top of page

Chapitre 140

Photo du rédacteur: ongatheringsimsongatheringsims

On a relâché notre otage dans la nature après lui avoir demandé de faire passer un message à son chef, et apparemment, ça a eu l’effet escompté, puisqu’on n’a plus eu de soucis depuis. Tony est cependant méfiant, et nous répète que si le fils Montès est ne serait-ce qu’un peu comme le père, il est plein de ressources, et ne se laissera pas dicter sa conduite si facilement. Il a raison d’être prudent, c’est sûr, mais en même temps, j’ai peur qu’il calque trop ce qu’il connaît du père sur le fils, et je pense que ça peut se retourner contre lui. Enfin… Pour l’instant, je reste sur mes gardes, mais je profite de la paix apportée par mon petit tête-à-tête avec le sbire de Montès. Ça m’a… relaxé.


L’ambiance à la maison a drastiquement changé ! Je me surprends à siffloter en préparant des biscuits pour les enfants, par exemple.

Tadaaa !

Ce ne sont pas Yûya et Yoa qui vont se plaindre, en tout cas… ! Et Tainn non plus, je la vois en grignoter de temps en temps.


Je me sens un peu coupable de l’avoir inquiétée autant ces dernières semaines… Il faut que j’essaie davantage de garder les tracas liés au boulot pour moi, ne serait-ce que pour son bien-être et celui des enfants. Ce n’est pas le but qu’elle se fasse du mouron tout le temps.


Mais en même temps… j’ai découvert qu’un tel ascenseur émotionnel, ça la rend…



… Enfin vous voyez, quoi. Je vais pas me plaindre !


Bon, je dis ça, mais la culpabilité est restée, et je pense qu’elle a simplement exprimé son soulagement de manière, euh… tactile. Et puis un soir, alors que les enfants étaient couchés et qu’on était lovés dans le canapé, j’allais l’embrasser, et elle m’a chuchoté :


« Je t’aime, Kasai. »

Mon cœur a failli s’arrêter. On a vraiment tout fait à l’envers avec Tainn. On s’est mis ensemble au bout de, genre, une journée, on a eu des enfants super vite (même si c’était pas fait exprès), et au milieu de tout ça, pas un seul « je t’aime ». Pourtant, je pense pouvoir parler pour nous deux en disant qu’on savait très bien qu’on était amoureux, mais… sans jamais se le dire.


Je me suis éloigné légèrement d’elle, et je l’ai regardée dans les yeux avant de lui répondre que moi aussi, je l’aimais. Elle m’a souris comme jamais auparavant et elle m’a embrassé. Finalement, elle avait peut-être des doutes… mais pas besoin. Je suis sûr que c’est elle, la femme de ma vie.



J’entendais tout le monde dire que quand on est parent, on voit pas le temps passer, tout ça… et moi j’ai toujours pensé que c’était un peu des conneries. Yûya et Yoa ne grandissaient pas assez vite à mon goût ! Enfin, c’est ce que je me disais… et un jour, je sais pas, l’impression de me réveiller d’un long sommeil… Je rentre dans leur chambre et Yûya est assise sur son lit en train de lire un livre, normal. Yoa, lui, est en train de s’appliquer à faire, apparemment, la plus grande tour possible.

Ils me regardent tous les deux et scandent « Coucou papa ! » en cœur. Yoa se concentre à nouveau sur ses cubes mais Yûya, elle, entreprend de me raconter en détail l’histoire qu’elle est en train de lire.


« Et là, le chevalier est venu sauver la princesse, sauf qu’il y avait un mééééchant dragon ! Mais en fait, c’était la sorcière transformée, et – »


Depuis quand est-ce qu’elle parle aussi bien ?! Je hoche la tête machinalement à ce qu’elle me raconte, mais je suis vraiment choqué. Sauf que ça n’est pas arrivé du jour au lendemain, c’est évident… j’ai une sorte de… réalisation. Mes bébés grandissent. Trop vite.



Tellement vite, d’ailleurs, que leur anniversaire pointe déjà le bout de son nez, et que je suis absolument pas prêt.


« Ils vont aller à l’école, Tainn… A l’école ! me lamenté-je mélodramatiquement.

— Oui, c’est un fait, me répond ma chère et tendre avec un sourire attendri. Moi aussi, ça me fait bizarre, mais il faut t’y faire… »


Nous sommes interrompus par des coups à la porte. Je vais ouvrir et sans surprise, c’est Tony et Julian. Je suis dépité que Yuki ne puisse pas se joindre à nous (enfin, il aurait pu mais ça n’aurait pas été raisonnable), mais il a au moins trouvé le temps ce matin de passer un appel en visio pour souhaiter l’anniversaire aux deux monstres.

Malgré l’appartement toujours aussi miteux, avoir un peu de monde à l’intérieur le rend chaleureux, je trouve.


Trêve de bavardage, c’est l’heure de souffler les bougies. D’abord Yûya…

… et ensuite Yoa.

J’en reviens pas qu’ils soient si grands… Ils vont me dépasser, un jour, c’est sûr ! Ils ont fait un câlin à tout le monde, mais ils en ont eu vite marre d’être entourés d’adultes, alors ils sont allés dans leur chambre pour jouer à la poupée. Faites donc mes enfants, profitez de l’insouciance de la vie tant que vous le pouvez ! … ‘Faut que j’arrête la philosophie de comptoir moi.



Enfin, quelque part, c’est vrai. Il faut que je m’arrange avec Tony pour que quelqu’un garde un œil sur eux quand ils se déplaceront dans San Myshuno non-accompagnés…


• BONUS •




4 vues0 commentaire

Comments


bottom of page