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Chapitre 136

Je sais pas si vous êtes au courant, mais quand on a des enfants en bas-âge, le temps passe à une vitesse folle. Un jour ils sont au chaud dans leurs couffins, et le lendemain ils font leurs premiers pas ! C’est Yûya qui, à un an à peine, commence à marcher.

Yoa a dû être jaloux de sa sœur puisqu’il fait la même chose à quelques minutes d’intervalle, et la suit dans l’entrée.

J’ai l’impression qu’elle le félicite, c’est trop mignon…

« Bravo les enfants ! s’exclame Tainn qui a été témoin en même temps que moi. Elle attrape notre fille dans ses bras et l’a fait sauter en l’air, la faisant rire. »

Je souris en observant la scène, attendri. Je sens une main attraper la mienne et je regarde Yoa qui me fait des grands yeux de chien battu.


« Oh, tu veux venir dans les bras aussi ? Viens là… »

Je le couvre de bisous, le faisant rigoler et gigoter pour essayer de les éviter.


« Quoi ? Tu veux jouer aussi, c’est ça ? »


Il ne me répond pas vraiment, il est un peu jeune, mais quand je le fais sauter en l’air à son tour, son rire s’intensifie. Ils sont trop mignons, mais maintenant qu’ils peuvent se déplacer, je crois qu’on va passer beaucoup de temps à leur courir après…



Demain, c’est la Fête de l’hiver. C’est la première fois que je vais revoir Chiyuki depuis son départ à l’université. Ce petit ingrat n’a même pas daigné se déplacer à la même date l’hiver dernier ! Bon, ok, il avait une bonne raison… on recevait Tony et Julian à dîner pour l’occasion. Je ne le lui ai pas caché, et il a dit qu’il préférait ne pas venir du coup. Ça m’a fait mal, mais j’ai compris. Cette année, pas de Julian et de Tony, mais Chiyuki, lui, vient ! J’ai vraiment hâte !


Avec l’aide de Julian, j’ai réussi à dégoter un joli sapin que Tainn et moi avons pris beaucoup de plaisir à décorer ! Les petiots sont encore trop jeunes pour ça, mais je suis sûr qu’ils vont le trouver joli aussi.


Lorsque Yuki débarque en rentrant comme chez lui (après avoir toqué quand même) le lendemain vers midi, j’ai à peine le temps de me lever du canapé avant qu’il me fasse un gros câlin.


« Hey frangin. »


Mais il me lâche assez rapidement et me demande :


« Où sont mon neveu et ma nièce préférés ?

— Je vais les appeler, réponds-je en souriant. »


Ils ne les a jamais vus en vrai, après tout… Juste les photos et les vidéos que je lui envoie. Je m’approche de la porte de la chambre, l’ouvre et leur annonce que leur tonton est arrivé. Ils commencent à peine à parler tous les deux, mais ils comprennent ce que je dis apparemment puisqu’ils reposent leurs jouets et se mettent sur leurs deux jambes avec un peu de difficulté. Tainn, dans la pièce elle aussi, les regarde faire avec amusement. Ils viennent tous les deux vers moi et je m’éloigne un peu vers mon frère alors que Tainn sort aussi et ferme derrière elle.


« Voici Chiyuki, les enfants. »


Ils babillent quelque chose qu’on ne comprend pas trop en réponse, mais ils sont tout sourire, alors c’est forcément une bonne chose.

Chiyuki s’approche d’eux et leur parle un peu, essayant de les apprivoiser peut-être. Bah, ils sont tellement jeunes qu’il faudrait un peu plus d’une visite par an pour qu’ils le reconnaissent, mais c’est un point de départ, on va dire… Peut-être qu’il pourra venir plus souvent une fois ses études terminées. Mais c’est pas pour tout de suite.

Les petits ayant déjà mangé avant l’arrivée de Yuki, on se met tous les trois à table, les surveillant du coin de l’œil alors qu’ils jouent dans le salon.


« C’est vraiment bon Kasai, tu t’es surpassé, commente mon frère avec un brin de taquinerie dans la voix.

— Eh ! J’ai toujours cuisiné mieux que toi !

— Ouais, les gâteaux… »

On se chamaille, et c’est vrai que ça fait bizarre. Je sens bien que malgré notre discussion avant son départ à l’université qu’on s’est réellement éloignés, lui et moi. Une relation à distance, même familiale, ce n’est pas du tout la même chose que quand on voit la personne tous les jours… ou qu’on sait qu’on peut la voir quand on veut. Mais d’être à nouveau dans la même pièce que lui me donne l’impression que notre complicité n’est jamais partie, même si je sais que c’est faux.


« Vous avez toujours pas rénové le reste de l’appartement ? demande-t-il en prenant une bouchée de patates. »


La question est posée sans animosité, juste de la curiosité.


« C’est la chambre des enfants qui a aspiré tout notre budget pour être honnête, répond Tainn avec un sourire un peu fatigué. Ils grandissent tellement vite, il a fallu leur acheter plein de choses. Nous, on dort encore sur le vieux matelas de quand vous avez emménagés ici.

— Et ça va, vous leur courrez pas encore partout après ? »

Je lui donne un léger coup de pied sous la table parce qu’il sait bien que si. Et il se marre, évidemment.


« Tu verras quand je te demanderais de les garder plus tard, tu rigoleras moins ! le menacé-je en le pointant du doigt.

— Ah mais j’ai hâte de pouvoir les accueillir et leur apprendre plein de mauvaises habitudes ! répond-il en me tirant la langue. »


Je lui fais un sourire en coin.


« Je sais bien que t’es incapable d’être flexible sur les règles, arrête de faire genre… ! »


Je crois que j’aurais mieux fait de me taire, parce que son sourire se fane immédiatement. C’était pas voulu, c’était vraiment juste une vanne… ! L’art de mettre de l’huile sur un feu qui commençait à s’éteindre…


« Hm, et si on ouvrait les cadeaux ? intervient Tainn, étant la meilleure copine de l’univers évidemment. »


Chiyuki lui fait un sourire poli et hoche la tête. Je suis vraiment un abruti…


Néanmoins, nous allons chercher les enfants et les posons près du sapin pour qu’ils ouvrent leurs cadeaux. Ils sont gâtés, entre nous, Julian et Tony, Chiyuki, et même Maël et Arthur…

Les adultes ne sont pas en reste, loin de là, mais ce sont clairement les enfants qui s’amusent le plus.

Mais je suis gâté moi aussi, et lorsque Yuki me fait un sourire quand je découvre son cadeau, je sais qu’il ne m’en veut pas vraiment pour tout à l’heure. Surtout que bon… c’était loin d’être une fausse affirmation.


La journée se termine finalement plutôt bien, ma petite bourde vite oubliée, alors que Tainn nous raconte une de ses Fêtes de l’hiver préférée, quand sa mère était encore en vie. Ce n’est pas triste du tout, elle raconte ça avec beaucoup d’amour, et accompagné du bruit que font les enfants qui jouent derrière, l’ambiance est chaleureuse au possible. Pour un jour de Fête de l’hiver, c’est parfait.


• BONUS •




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