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Chapitre 123

Plus Kasai grandit, plus je me rends compte que c’est un enfant calme, et qui le restera probablement. Il parle assez peu, mais plus parce qu’il n’a rien à dire que par timidité. Cela dit, je l’entends jouer des heures à la poupée, et il a l’air d’avoir beaucoup d’imagination, il est très bavard dans ces moments-là !

Ça contrebalance pas mal son petit frère qui lui est une véritable pile électrique. Ça nous change vraiment, parce que même à cet âge-là, Kasai était déjà calme. D’ailleurs, il arrive plutôt bien à le canaliser. Quand ils jouent ensemble, Chiyuki est relativement tranquille.


J’ai l’impression que ce que Kasai préfère cela dit, c’est passer du temps avec nous. Il aime beaucoup quand Aude lui lit des histoires, par exemple.

Il est tout fier quand il arrive à faire une séance complète sans avoir eu à demander une seule fois la signification d’un mot. Ah, moi aussi je suis fier mon petit !


Avec moi, il préfère faire la cuisine. Bon… Les gâteaux, plus spécifiquement. Mais je me demande si ce n’est pas simplement parce qu’il aime en manger… Il sait que s’il m’aide je ne vais rien dire, c’est surtout ça.


« Papa, on a trop bien réussi, ils sont super bons ! »

Bon, si ça lui permet de développer sa confiance en lui, je ne vois vraiment pas le mal !


Chiyuki, malgré son enthousiasme général, a tout de même besoin d’affection régulièrement.

Il fait comme si ce n’était pas le cas, mais je le connais le bonhomme ! Et puis, il est encore petit… Bon, j’admets que c’est plutôt vers Kasai qu’il se tourne le plus souvent. Je ne sais pas trop pourquoi, l’effet grand frère sans doute.

En plus, Kasai prend son rôle à cœur. Je pensais qu’il n’avait pas compris la conversation qu’on avait eue lorsqu’il était plus petit, avant la naissance de Chiyuki, mais j’ai des doutes.


« Ne t’inquiète pas papa, je m’occupe de lui ! me dit-il souvent. »


Je ne vais pas m’en plaindre !

Je ne sais pas ce qu’ils se racontent mais en tout cas ça me fait plaisir de les voir aussi complices. Bon, je vous rassure, Chiyuki réclame quand même notre attention de temps en temps, il ne joue pas qu’avec son frère !

Mais même si c’était le cas, tant qu’il est heureux… Après tout, pour avoir grandi au milieu de mes deux sœurs, ça sert à ça aussi, les frangins ! C’est pour jouer avec !


Cela dit, même si j’ai toujours été très proche d’Aegis et Syrah, j’étais quand même le dernier, donc forcément, je ne sais pas ce que c’est que d’être un grand frère comme Kasai. L’autre jour, je suis rentré du tournage d’un clip en fin d’après-midi, et ils dormaient tous les deux, sur le canapé. Chiyuki avait dû bien épuiser Kasai après l’école… ! Quand j’ai demandé à Aude ce qu’il s’était passé, elle m’a dit qu’elle les avait retrouvé comme ça après avoir été prendre une douche, et qu’elle n’avait pas voulu les réveiller. J’avoue que je comprends…

Je secoue la tête alors que je repense à ça. Ce mail ne va pas s’écrire tout seul…

Je finis de le taper, et une fois envoyé, je jette un œil à l’heure qu’il est. Il va falloir que je parte. Aude n’est pas encore rentrée, mais elle ne devrait pas tarder, et je fais confiance à Kasai pour gérer Chiyuki pendant une dizaine de minutes. Je me lève et me dirige vers la chambre de Chiyuki où je sais qu’ils sont. J’ouvre la porte et vois que Kasai porte son frère sur son dos.


« Allons-y mon capitaine ! Barbe Rouge nous attend !

— Ouii ! »

Je hausse un sourcil.


« Fais attention à ne pas le faire tomber, dis-je, amusé.

— Mais non p’pa, t’inquiète, regarde ! »


Il le pose délicatement à terre et Chiyuki s’empresse d’aller faire un câlin à… Barbe Rouge. C’est un nom intéressant pour un gros chien en peluche.

« D’accord. Bon, je dois filer, votre mère ne devrait pas tarder. Vous êtes sages hein ?

— Oui, oui ! me répondent-ils tous les deux à l’unisson. »


Je secoue légèrement la tête et tourne les talons, laissant la porte ouverte. J’espère qu’ils seront toujours aussi proches même quand Kasai entrera dans l’adolescence. Il y a moyen qu’il perde l’intérêt de traîner avec un enfant quand il sera dans la « cour des grands ». Et en même temps, vu comment ils s’entendent maintenant, j’ai du mal à imaginer Kasai s’éloigner volontairement de lui, ado ou pas ado.


Bon, ça sert à rien que je me prenne la tête maintenant… !



« Tu penses quoi de… Le Kraken ? C’est la classe non ?

— Mmh… »

Ça fait deux heures qu’on cherche un nom pour notre bateau imaginaire, mais Yuki dit non à toutes mes idées… Maman est venue nous aider un peu après être arrivée mais bon, elle est pas très douée pour trouver des noms qui sont classes.


« C’est pas un monst’e ça no’malement ?

— Si, c’est pour ça que c’est classe d’avoir un bateau qui s’appelle pareil !

— Je sais pas... Moi j’veux pas êt’e un monst’e. Chuis un pi’ate !!

— Oui non mais d’accord… Mais là ça serait le bateau qui s’appellerait comme ça, nous on reste des pirates normaux, pas des montres ! »


Il rigole et se lève d’un coup avant d’attraper ses cubes pour essayer d’épeler… quelque chose. Si c’est « kraken » qu’il essaie d’écrire, il ira pas loin avec A, B, C et D…


« Comme ça ? »


Je suis obligé de rire, évidemment.

Au moment où je m’apprête à lui expliquer que ça sera difficile avec ses cubes (surtout qu’il sait pas écrire hein), maman passe la tête dans l’entrebâillement de la porte.


« Tu as fais tes devoirs Kasai ?

— Euh… »


Elle hausse un sourcil. Elle a trop les mêmes expressions que papa des fois, ils sont flippants…


« Je vais les faire, ok, ok ! Yuki, j’te laisse t’occuper du navire pendant mon absence ?

— C’est moi l’capitaine de toute façon. »


… Il est pas bête lui. Bien sûr maman en profite pour se moquer avant de retourner dans le salon. J’la retiens ! Enfin bon, pour l’instant, j’ai des devoirs à faire…

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