Mes voisins sont venus me souhaiter la bienvenue dans le quartier. C’était super sympa de leur part ! C’est vrai qu’en plus d’emménager dans une nouvelle ville, j’emménage dans une partie du monde que je ne connais pas du tout… ça peut vite être effrayant. Mais j’ai pu passer du bon temps avec des gens très sympas. Je me suis bien entendue avec une dénommée Zoe, que j’ai un peu maltraitée, il faut l’avouer…
Mais finalement, on a quand même bien ris. Heureusement qu’elle a le sens de l’humour, parce que sans ça, il ne vaut mieux pas me fréquenter, je peux être assez… malicieuse.
Par contre, elle m’a ramené un cake aux fruits… Je ne me suis pas privée de lui dire qu’il était vraiment immonde ! Enfin, en même temps, ma tête parle d’elle-même…
Cet après-midi riche en émotions positives a fait passer vite ma journée que je voyais déjà avancer à une lenteur d’escargot, tellement je suis pressée de découvrir mon lieu de travail demain matin. Et ce, même si elle s’est terminée exactement comme elle a commencé…
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Enfin. Me voilà devant les locaux des laboratoires FuturSim… ! J’ai hâte de commencer ma journée, et de rencontrer mes collègues ! … Pour leur faire des farces, bien sûr.
Contrairement à ce que je pensais, la première personne à qui j’ai adressé la parole, c’est un petit robot du nom de Pirus. Il m’a expliqué que c’est lui qui va m’accompagner dans toutes mes démarches scientifiques. En voilà une bien étrange rencontre !
« Je peux te présenter tes collègues humains également, si tu veux.
— Avec plaisir !
— D’accord. D’abord, tu as le chef de l’équipe, Thierry Muller. C’est un gros nounours, vous devriez bien vous entendre. »
« Ensuite, Victoria O’Riley. C’est sa seconde. Elle n’est pas aussi gentille, mais elle fait un travail remarquable. C’est un vrai petit génie. C’est aussi elle qui s’occupe de la partie administrative du labo. »
« Puis, Nina Caliente. Elle travaille bien, mais elle ne cesse de parler à tout le monde de Don Lothario, son petit-ami. Personne n’ose lui dire qu’il sort en même temps avec sa sœur et sa mère. Elle n’est pas méchante, juste beaucoup trop… amoureuse. »
« Après, nous avons Guillaume Mercier. Il ne parle pas beaucoup, même à moi, je ne sais pas grand-chose sur lui. »
« Audrey Blanc. Je ne sais pas ce qu’elle fait ici, la science n’étant clairement pas son truc. Elle est loin d’être bête, mais elle n’est juste pas au bon endroit pour exprimer son talent. »
« Voilà, tu sais tout. Enfin, pour un début, en tout cas.
— Merci Pirus ! Je suis tout de suite moins perdue !
— Va voir Victoria, c’est elle qui te parlera de ton boulot. »
J’y suis donc allée. Elle m’a salué avec un grand sourire.
« Ah, bonjour, vous devez être la nouvelle ! Je m’appelle Victoria O’Riley, mais je pense que Pirus vous l’a déjà dit.
— Enchantée, Mme O’Riley. Je m’appelle Solange Berry, et j’ai hâte de commencer à travailler avec vous.
— Vous avez la bonne attitude, Mademoiselle Berry. Et je vous en prie, appelez-moi Victoria. »
Elle m’a ensuite expliqué en long, en large, et en travers ce qu’elle attendait de moi. Et… ça fait beaucoup de choses à assimiler. Mais je vais m’y faire ! Et autant commencer tout de suite.
« Alors, comment se passe ta première journée ? me demande Pirus alors que je l’utilise pour des recherches.
— C’est stressant, mais stimulant !
— Réponse intéressante. »
J’ai crapahuté partout dans le laboratoire toute la journée, et à la fin, je me suis autorisée une petite partie d’échec pour me détendre. J’ai cependant sursauté lorsque Victoria s’est installée en face de moi.
« Vous avez réussi à faire tout ce que je vous ai demandé ? me questionne-t-elle en bougeant un pion.
— Oui. »
« Bien. Voyons voir ce que vous valez aux échecs, dans ce cas… »
Et bien évidemment, j’ai perdu.
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